Dans ma vie trépidante de gamer, parfois me reviennent en mémoire les parties les plus ennuyeuses auxquelles il m’ait été donner de jouer. Et Urban Champion exerce sur moi comme une fascination. Puis voilà que sur un coup de folie, la réponse à une sorte de « cap ou pas cap », peut-être aussi le besoin de mon cerveau à s’emmerder, j’achète la réédition 3DS, avec l’espoir que le jeu resterait fidèle à ce qu’il est : d’un ennui abyssal ! Malgré sa réalisation tout en 3D – du pixel art sobre mais joli – le fond de jeu n’a pas bougé d’un iota. Redevenir le champion de la ville, voilà mon objectif. Et mon adversaire, lui aussi, est revenu me défier. Le souvenir de sa sale gueule est intact. Comme je ne supporte pas les types avec des cheveux verts, je lui colle des gnons, l’écran bascule en biais, et je devine derrière les rues où je fais régner ma loi, d’autres rues où m’attendent d’autres sales types à cheveux verts ; vertige de l’infini ! Concession à la modernité, le jeu permet de sauvegarder sa partie à tout moment, idéal pour répondre à une brève envie d’emmerdement. Car chaque minute jouée à ce jeu, c’est une minute garantie à s’emmerder.