Les jeux de course futuriste pullulent sur Nintendo 64. Voyez plutôt : Extreme-G 1 et 2, WipEout 64, F-Zero X ou encore Star Wars Episode I : Racer. Que peut donc apporter de plus cet Aerogauge ? Et bien, il offre la possibilité plutôt sympa de voir son engin voler. Il est tout à fait possible de ne jamais toucher terre et de survoler la piste, histoire de couper un maximum les virages et de gagner du temps. Cette originalité aurait été encore plus appréciable si on n’avait pas cette sensation de se traîner. En effet, l’impression de vitesse, malgré un compteur qui s’affole, est quasiment nulle. Nos vaisseaux du futur font du 50 à l’heure à tout casser quand ceux d’un WipEout dépassent allègrement le mur du son. C’est dommage d’autant qu’avec des tunnels, des raccourcis et des néons, les circuits sont plutôt fins et originaux. Au final, on a juste un titre moyen qui se fait très vite oublier.

La N64 pouvait avoir de nombreux manques dans bien des styles de jeux, elle était en revanche pourvue des jeux de course futuristes parmi les meilleurs de son époque (et même le meilleur, si je ne retiens que F-Zero X). Avec des petits moyens, Aerogauge tente de se faire une place parmi cette rude concurrence, mais est malheureusement loin de franchir les qualifications. « Malheureusement », car j’avais tout de même envie de laisser sa chance au jeu, dont les premières impressions sont correctes : pas très rapide certes, mais fluide et visuellement pas désagréable, Aerogauge offre un pilotage souple et très aérien. La première course bouclée, les défauts se font toutefois sentir. Une difficulté mal paramétrée ne pardonnera aucune erreur (même en Novice), et le pilotage ne présente en fait que bien peu de subtilité : pas de turbo, pas d’armes, un dérapage inutile… De plus, le jeu ne compte finalement que 6 circuits, les plus difficiles privilégiant des parcours multiples avec des virages secs à répétition, au détriment d’un ressenti arcade (donc spectaculaire) qui aurait été bien plus adéquat. J’en arrive donc à la même conclusion que Wizzy, avec plus de sévérité.