Dire que les jeux à licence peuvent être de sacrées daubes n'est pas bien nouveau. Mais avec Alien 3 sur Game Boy, on atteint des abysses de nullité. Premièrement, pour celui qui n'aurait pas fait attention à la cartouche qu'il vient d'insérer dans sa console portable et qui aurait loupé l'écran titre, il est tout bonnement impossible de savoir dans quel univers on circule, ni de quel film pourrait être issu cette abomination. Oui, car le jeu est vraiment très moche. La réalisation est désastreuse, on rit (ou on pleure) quand on voit Ripley sortir son arme, on hallucine devant les Aliens, qui ont plus l'air de Protoceratops que de xénomorphes. La bande son est abominable, constante, avec une très légère variation quand un extraterrestre apparaît. Je ne m'aventurerais même pas sur le gameplay, qui est une errance morne dans des environnements sans goût. Si vous vous trouvez un jour devant cette bouse, ayez le bon réflexe... Fuyez !

Accompagnant la sortie cinéma de son film-étron (coucou Iglou !), Alien 3 est à la hauteur du mouton noir de la saga : une grosse merde. Passé une introduction assez fidèle au film, où l'on reconnait pas mal d'acteurs (sauf Lance "Bishop" Henriksen, qui a eu la bonne idée de refuser d'y paraître), le jeu nous place naturellement aux commandes de Ripley, coincée dans une station prison infestée de la menace alien. Au début, on se croirait dans un jeu d'infiltration, et puis non : les humains n'en ont rien à secouer de vous. Un jeu d'action ? Les facehuggers, innombrables (WTF) n'ont rien non plus à carrer de votre gueule au crane rasé. Que faire alors ? Déambuler. Comme un con. Pendant 40 min. Dans un labyrinthe du pauvre sans aucune intelligence à la recherche d'une arme ou d'un bouton pour ouvrir des portes qui vous bloquent la route. Même l'Alien, suprême Nemesis, n'a aucune réaction. Graphiquement immonde, doté des pires sprites que j'ai jamais vus et d'une musique qui me rappelle ma chasse d'eau après un gros passage sur le trône, Alien 3 est un étron indigne du pire qualificatif. Ironie suprême : la fin merdique de Lynch est changée. Un jeu qui, comme son film, n'existe pas.