Avec ses persos en pâte à modeler et ce style Burtonien, sous le soleil de Californie, Armikrog rappellerait, paraît-il, The Neverhood (jamais joué, malheureusement) mais aussi Skullmonkeys (un platformer bonnard !). Armikrog renoue surtout avec la grande tradition des point-and-click gentiment dingos, avec un curseur que l'on baladera un peu partout sur l'écran. Les énigmes rencontrées, en compagnie de notre Beak-Beak d'astro-chien, sont totalement farfelues et bien tordues. Mais pour peu qu'on ait déjà goûté au genre, elles sont loin d'être insurmontables. Y'a quand même une part de logique sur cette planète de fous ! Alors oui, le jeu, comme moi, se fiche de l'histoire (ou presque, elle est juste très simple), de ne pas être trop long ou de parfois se répéter côté puzzles. Ce qui compte avant tout, ici, c'est le plaisir de se triturer la tête devant des motifs new age et de retrouver intacte une douce loufoquerie d'antan, badine. Vous savez, celle-là même qui a poussé, dans les années 90, un ver de terre à enfiler une combinaison spatiale, ou un petit tentacule pourpre à vouloir devenir Maître du Monde.