Avec un titre pareil, fallait-il s'attendre à autre chose qu'à ce machin ? Awesome Possum est une sorte de sous-Bubsy avec un petit rongeur qui saute d'arbre en arbre. Le souci n'est pas tant dans le level design qui, à y regarder de plus près, en vaudraient d'autres : les niveaux sont longs et les possibilités d'en arriver au bout sont assez variées. Il y a les arbres donc, mais aussi des tambours qui vous projetteront dans les airs et même des abeilles que l'on peut chevaucher. La jouabilité n'est pas fameuse, avec une sensation d'imprécision constante, mais j'ai vu bien pire ailleurs. Non, ce qui est très fâcheux, ce sont ces graphismes et cette animation déplorable. A croire que ce sont des stagiaires qui s'en sont occupés ! Le scrolling est affreux. L'écran tremble comme jamais, ce qui renforce cette sensation d'imprécision totale. Les décors sont laids dans les grandes largeurs avec du marron beige berk et du vert très très vilain. En dépit du caractère écologique du jeu (on doit sauver la forêt) et de ses questions bonus à un franc sur le domaine, Awesome Possum ne fait vraiment pas de bien à la planète et mérite directement un aller-simple vers la poubelle.

Awesome Possum, c'est un peu le cancre de l'école des mascottes. Pour se faire remarquer, il sait bien imiter le hérisson bleu de Sega ; son problème, à ce brave opossum, c'est qu'il n'a pas beaucoup de moyens, et pas vraiment d'idées non plus. Alors, il a tenté de recopier les niveaux de Sonic au calque, a repompé quelques autres idées chez ses camarades (comme Bubsy), a rajouté son truc en plus (l'aspect éducatif écolo) pour faire genre, et a présenté son devoir à la maîtresse en s'excusant parce que le chien avait bavé dessus. Au-delà du manque d'originalité, la copie est vraiment trop brouillonne pour susciter une grande sympathie : la maniabilité est franchement hasardeuse, les graphismes ternes et baveux, et le level-design extrêmement mal pensé (multipliant les impasses et les sauts dans l'inconnu hyper énervants). A vouloir rattraper Sonic, Awesome Possum va souvent trop vite, au prix de terribles saccades. Et comme si ça ne suffisait pas pour énerver, la bestiole est bavarde comme pas deux ! Bref, pas grand chose à sauver de ce jeu de plateformes, et encore moins ses quizz écolos agaçants. Allez, au coin l'opossum !

C'est un jeu avec pleins de bonnes intentions, mais qui a pleins de lacunes. Ce mélange de Bubsy et Sonic (pour la vitesse et parfois des enchaînement des sauts) fait très vite mal aux yeux et aux oreilles, car l’opossum ne la ferme jamais ! De plus, les niveaux se ressemblent tous quels que soient les mondes, et on n'a qu'une hâte : les terminer, tellement ça peut durer une éternité. C'est dommage pour un jeu qui aurait pu mieux faire, et qui en plus transmet de beaux messages pour le recyclage et la protection de l'environnement. Mais le plus important, c'est que ça fait vraiment mal aux yeux, je tenais à le préciser quand même.

Alors là, non, stop au foutage de gueule ! Pardonnez ma vulgarité, je n'ai rien contre la tendance "mascottes animales" dans les jeux de plates-formes des années 90, j'aime même plutôt ça, mais là, il ne faut pas exagérer ! Mais qu'est ce que c'est que ce truc ? Une parodie de Sonic ? Dans ce cas, elle est d'un TRES mauvais goût. Pour commencer, l'animal que vous incarnez, un opossum qui est selon ses dires "awesome", est tout sauf sympathique. Difficile d'éprouver des sentiments pour une chose qui n'arrête pas de parler dans les niveaux avec une voix très agaçante ! Si le level design suivait, ça pourrait passer, mais même pas ! C'est du grand n'importe quoi, c'est MOCHE, ça saccade à mort et l'ambiance sonore est déplorable, c'est de plus difficilement jouable. Mais qu'est-ce qui est passé par la tête des concepteurs de Tengen ? Vouloir faire un jeu dans la veine " écolo" ne justifie absolument pas cette infamie, surtout en 1993. Et je crois que les programmeurs étaient au courant de leur daube, vu que jeu n'est jamais parvenu officiellement en Europe... Pour une fois, on a eu de la chance, mais j'ai mal pour les petits Américains qui ont acheté ou reçu ce truc en cadeau.