Bermuda Triangle est un shoot qui va vous proposer de voyager à travers le temps. L'idée semble sympa, mais la réalisation est tellement bancale qu'elle casse toute envie d'y jouer. En effet, première chose qui choque : la taille des vaisseaux ! Aussi impressionnant qu'idiot, car votre énorme carlingue aura du mal à se tailler un chemin parmi les boulettes et autres mines qui vont parsemer les niveaux. De plus, vous allez parcourir le tableau du bas vers le haut, puis redescendre pour enfin, remonter et affronter un boss, qui n'est qu'une simple base. La borne utilisant un rotary-stick, votre vaisseau pourra tirer indépendamment de sa direction. Et enfin, votre vaisseau peut évoluer grâce aux items "E" mais aussi, désévoluer en cas d'avarie. Si tout cela peut sembler être bon sur une feuille de papier, à jouer, c'en est tout autre ! C'est un véritable bordel à l'écran, avec votre engin hors-normes qui n'arrête pas de changer de gueule, les mines, les ennemis, les explosions... et une bande-son horripilante. Au secours ! Je lui préfère World Wars, dans le même style, mais en bien mieux maîtrisé.

Avant la Neo Geo, SNK avait déjà développé un certain savoir-faire sur bornes d’Arcade. En 1987, sort Bermuda Triangle, un shoot’em up vertical futuriste qui propose de voyager dans le temps. Contrairement à la plupart des autres jeux de l’époque, votre vaisseau est très - trop - imposant (environ 1/6e de l’écran en largeur), rendant l’évitement des projectiles et ennemis particulièrement compliqué. Pour compenser, votre aéronef peut gagner en puissance en se transformant, et aura à disposition des « satellites » pouvant être déplacés et servant essentiellement de boucliers. Heureusement, point de mort instantanée ici, votre barre de vie, qui sert également de barre de puissance, peut être augmentée en ramassant les « E » présents à l’écran. Néanmoins, la présence d’obstacles, le scrolling qui s’inverse pendant les niveaux et les graphismes très fouillis rendent le jeu trop compliqué... et agaçant. Les boss manquent eux d’originalité. Côté bande son, les musiques sont globalement médiocres mais une superbe voix digitalisée accompagne l’action. Finir les 9 niveaux avec un seul crédit (le jeu n’autorisant pas de continuer) relève de l’exploit. Ou je suis définitivement trop nul.