Beyond Good and Evil (BGE) est une expérience unique, un jeu magnifique dû au talent de Michel Ancel (le papa de Rayman) et des studios Ubi Soft (et oui, encore eux). BGE vous propose d'incarnez Jade, une jeune journaliste intrépide qui va se retrouver entraînée dans une aventure palpitante. Aidée de ses amis Pey'j et Double H, cette dernière va être amenée à faire preuve d'ingéniosité, de furtivité mais aussi de ténacité afin de pouvoir progresser dans cette œuvre vidéoludique. En effet, à mon sens BGE est plus qu'un jeu, c'est une hymne à la créativité. Doté de graphismes somptueux, d'une bande-son tout aussi réussie (ahhh Emma de Caunes...) et d'une animation sans faille, BGE se distingue également par son scénario captivant, vous tenant en haleine jusqu'au dénouement final. Hormis l'une ou l'autre caméra pas toujours idéalement placée et une durée de vie trop courte (encore les effets de ma gourmandise), BGE est une œuvre comme l'on n'en voit trop rarement. Un must !

Il y a dans ce monde de véritables perles que beaucoup de gens ignorent, la faute à des jeux minables leur faisant de l'ombre à grand renfort de marketing malsain. Beyond Good and Evil fait partie de ces pépites n'ayant pas rencontré le succès mérité. Produit par Michel Ancel, papa de Rayman, BG&E vous emmène pour un voyage mémorable dans le monde d'Hyllis. Vous incarnez Jade, une jeune reporter vivant avec son oncle Pey'j (un cochon), et allez tenter de mettre fin à un régime aux desseins mystérieux, usant de propagande à outrance notamment via les sections Alpha et ses dirigeants afin de monter la population contre les résistants au pouvoir: un scénario très fouillé sur lequel je ne m'étendrai pas pour ne pas gâcher la surprise. BG&E est beau à en tomber, pas forcément à la pointe de la technique (pas d'effets spéciaux à outrance par exemple) mais réellement enchanteur. Les personnages sont vraiment attachants, le gameplay , simple et intuitif, ne rebute jamais. Reporter avant tout, Jade pourra prendre en photo la faune d'Hyllis, afin de récolter des perles, monnaie d'échange contre les objets rares, et également participer à des courses d'overcraft. Culte et enchanteur !

Ayant fait ce jeu sur le tard, je peux vous dire que j'ai regretté de l'avoir loupé à l'époque ! Le pire étant que nous sommes trop nombreux à être dans ce cas là, mais ceci est une autre histoire. Chef d’œuvre ou pas, BGE reste excellent : graphismes agréables, bande son soignée et maniabilité impeccable. Que demander de plus ? Une histoire plus originale ? Certes le scénario est déjà vu, mais rarement aussi bien exploité dans un jeu vidéo. Ce qu'il y a de bien aussi, c'est qu'il est accessible à tous, et qu'il ne propose pas de violence sans tomber dans le gnangnan. Vraiment, Beyond Good and Evil est un titre que je recommande à quiconque veut jouer à quelque chose de frais.

"Alors comme ça, vous pensez jouer à un jeu d’aventure ? Et bien pour la peine, vous aurez droit à de l'infiltration pure et dure... Marre de jouer à cache à cache avec les sections Alpha ? Alors place à du shoot 3D à la Starfox. Mais peut-être que vous préférez la vitesse ? Lancez-vous alors dans des courses furistes à la F-Zero..." Beyond Good and Evil ne s'enferme jamais dans un seul genre et comme Jade a plusieurs talents, elle le prouve dans des séquences particulièrement variées. Au fil d'une histoire pleine de rebondissements, ce qui paraissait classique et déjà vu ailleurs devient rapidement entraînant et original. Surprenant même ! Le jeu et notre perception de l’aventure évolue constament et j'avoue m'être fait royalement avoir. Un peu bougon au début ("j'accroche pas", "merci, les caméras mal placées") et plutôt conquis sur la fin ("c'est frais !" "ah oui, j'ai jamais joué à ça", "wahou, le vaisseau spatial !")...

Issu au départ de l'esprit pétillant de Michel Ancel, BGE a connu un développement laborieux et a été complètement remanié en 4 mois par une team de jeunes développeurs. Proposant un moteur flamboyant (réutilisé pour PoP) et un univers coloré, le joueur incarne une jeune reporter faisant face à une menace extraterrestre. Jeu d'action-aventure au départ, BGE est un peu fourre-tout dans son gameplay : exploration, combat, infiltration, photographie, courses, mini-jeux divers : il y en a pour tous les goûts, c'est bien foutu et étonnamment cohérent. L'histoire est très sympatique, les personnages excellents, les dialogues et répliques savoureux, le rythme est bon et la durée de vie dans la norme. Enfin, la BO est magnifique et le doublage particulièrement soigné ! C'est un véritable plaisir de tous les instants que de parcourir cet univers aussi malicieux qu'attachant. Un feeling-good game dans la veine du mythique Little big Adventure 2. Même si elle est de bonne facture, la version PS2 est à choisir en dernier recours. Idéalement, privilégiez la version PC, la plus belle d'entre toutes. BGE est un jeu culte de la 6e génération de consoles, et du jeu vidéo tout court. CHEF D’ŒUVRE !!