Il y a quelque chose de pourri au royaume de Cvstodia : l'église est en train de moisir de l'intérieur, mais vous, le pénitent, ne comptez pas rester les bras croisés et allez faire le ménage dans toute cette sainteté. Blasphemous est un metroidvania : rien de nouveau à l'horizon pour le genre, beaucoup d'allers-retours, des capacités qui vont ouvrir des nouvelles zones... Par contre, le jeu propose un système de combat très pêchu, mais demandant de bons réflexes, car Blasphemous sera sans pitié, tant en termes de combats que de plate-formes - les piques par exemple vous tueront en un coup. Difficile de faire la fine bouche sur la DA du jeu qui est à tomber par terre ou de ses scrollings parallaxes à vous faire tomber la mâchoire, mais le soft est gore, s'amuse avec la difformité des corps, et n'est pas à ne pas mettre entre toutes les mains. Ce jeu réussit tout ce qu'il entreprend : ambiance, musique, level design et même le meta à travers l'histoire. Après tout, le pénitent n'est que le reflet du joueur, amené à souffrir, mourir, ressusciter pour libérer le peuple. De la à dire qu'il est messianique, il n'y a qu'un pas que vous allez devoir découvrir en jouant à ce chef d’œuvre.