Castlevania est une véritable légende du jeu vidéo, bien connue des gamers par sa difficulté autrefois intense. Autrefois, oui, car aujourd'hui, les titres mettant en scène la célèbre lignée des chasseurs de vampires sont assez faciles, hormis peut-être Lament of Innocence sur PS2. Et c'est bien là le seul défaut de Symphony of the Night : cette relative simplicité pour avancer dans le château de Dracula. En effet, les boss sont aisés à battre et très courts en plus, et, pour peu que l'on soit muni d'une arme assez puissante ou que notre niveau d'expérience soit convenable, on se balade littéralement dans les tableaux proposés. Que cela ne vous freine pas à essayer ce titre mirifique, oh non : outre des graphismes 2D d'une grande clarté, le héros, Alucard, dispose d'un charisme jamais vu chez un personnage de jeu auparavant, et surtout, les musiques sont divines, et le mot est faible ! Qualité d'orchestration, mélodies inspirées... A en pleurer ! De surcroît, la variété des armes et ustensiles de combat ou de santé (épée tournoyante, sabre, couteaux de jet, eaux bénites, crucifix, rations, etc.), couplée à un gameplay "castlevaniesque" en font un chef d'oeuvre à posséder !

Catlevania réussit son passage sur 32 bits, sans pour autant tourner la sauce habituelle. Les donjons sont immenses, bourrés de secrets, on ne s'ennuie pas une seconde grâce à la variété et la richesse des décors et monstres à battre. Le Character Design est magnifique, se fondant excellemment bien dans ce monde gothique ; ce même monde qui est représenté de bien belle manière par une musique alternant divers rythmes, aux ambiances tantôt sombres, tantôt envoutantes par leur douceur. Castlevania réussit à avoir une ambiance bien singulière, sans omettre l'aspect jeu extrêmement poussé par les donjons, mais aussi par le système de level up comme dans les RPGs, permettant multiples évolutions à Alucard. Si on ajoute à cela les différents coups spéciaux à découvrir, Symphony of the Night est un des jeux les plus longs, les plus difficiles, les plus intéressants et les plus envoûtants qui soient.

Ce jeu a été adulé comme une légende, à tel point que je m'attendais à quelque chose d'unique en son genre. Malheureusement, j'ai été très déçu par le soft sachant que j'attendais comme un malade. Le héros est beaucoup moins charismatique que Richter ou Simon, il glisse comme un fantôme, et ce n'est pas les différentes armes qui rajouteront de la durée de vie au jeu. Ce nouveau tournant est plus que déroutant. En comparaison, Super Metroid est bien plus passionnant, les labyrinthes bien plus travaillés. Le fait de refaire le château à l'envers à la fin n'augmente en rien la durée de vie au jeu (c'est cliché au possible comme idée). Bref, un Castle pas si grand que ça. Seul point positif : certaines musiques splendides, et beaucoup d'autres anodines... Dommage !

Symphony of the Night est un classique et un titre marquant de la série Castlevania, affirmer le contraire serait mentir. Après, on peut aussi ne pas apprécier la direction prise, puisant son inspiration sur Super Metroid dans le déroulement du jeu, et apportant des éléments de RPG. SotN est une incontestable réussite artistique : graphismes fins, très belle musique, ambiance gothique inimitable… Et Alucard est bien un des personnages les plus fascinants de la série ! Seulement, moi qui a été bercé par la difficulté légendaire du premier Castlevania et les niveaux palpitants de Dracula’s Curse, me retrouver face à un jeu au level design si pauvre est choquant. Les héritiers du modèle (Aria of Sorrow et les volets DS) lui ont également donné un coup de vieux. SotN a donc du me convaincre, et c’était presque mission remplie grâce à une réalisation technique haut de gamme et une progression intéressante… jusqu’à la moitié du jeu. Et là, devoir parcourir le Château inversé pour finir est vraiment une fausse bonne idée, qui a pour ma part gâché le plaisir de jouer. Cela n’empêche pas Symphony of the Night d’être mythique ; incontournable, en revanche, c’est moins sûr.

Symphony of the Night, ou Nocturne in the Moonlight chez les japs. C'est le maître absolu des MetroidVania sans aucune mesure possible. Que ce soit dans son CharaDesign, son Level design, son OST, son ambiance générale, c'est le meilleur. Déjà, Alucard, le fils de... Dracula (en verlan), a une classe absolue. L'animation de ce personnage est bourrée de détails. C'est le premier Castlevania à introduire des éléments de RPG, entre l'équipement, les artefacts, la revente / achat d'objets, la résolution d'énigmes différentes, des combats de boss mémorables, l'exploration du château et de ses souterrains, et enfin ses fins multiples, ce jeu est absolument délicieux. Il ne vous faudra pas 20 heures pour arriver au bout, même moins de dix pour tout faire pour les plus aguerris, mais quelle expérience ! Surtout quand vous découvrez l'envers du château, c'est une nouvelle aventure au challenge plus relevé qui continue. Ce qui m'a également impressionné ce sont les effets dans le jeu qui sont détaillés, animés à la perfection. Le jeu est également aussi beau et agréable dans la version PSStore, Xbox Live et caché dans Dracula X Chronicles sur PSP.

Le style de Castlevania mêlé à du RPG, je dois reconnaître que c'est original. Le héros évolue comme dans un RPG : son expérience augmente ainsi que ses barres de vie et de magie. Son inventaire étant également très complet, sur ce plan là, le jeu est excellent. Mais là où ça ne pardonne pas, c'est la durée de l'aventure : un château à explorer et c'est tout ! J'y ai joué 2 fois et hop ! Terminé ! Faut pas se foutre du monde, ce jeu est beaucoup trop court ! La réalisation, quant à elle, est très moyenne mais c'est moins grave puisque le jeu est tout de même artistiquement réussi. Bref, un jeu à essayer plutôt qu'à acheter, vu sa courte durée de vie.

Sur la table d’émeraude, le texte fondateur des alchimistes est écrit : "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas." Sur ce principe on a construit des cathédrales gothiques. Parangon vidéoludique de ce gothique flamboyant, Symphony of the Night, porté par la partition de Michiru Yamane, fait résonner ses orgues et hurler ses riffs de guitares dans la nuit noire et froide des Carpates. Sous les clefs de voûte de ce château miroir, se terre le roi des vampires traqué par son propre fils : l'élégant et délicat Alucard, qui danse avec la mort du bout de son fleuret depuis que sa mère est morte sur la croix après avoir consommé le baisé du vampire. Konami, au sommet de son art sous l'influence de Koji Igarashi, livre l'un des 5 meilleurs jeux de tous les temps. Incarné par la palette de la ténébreuse peintre Ayumi Kojima, issue du milieu Goth japonais, Symphony of the Night est la fusion entre Metroid, Castlevania et le sel du J-RPG. Brillant au cœur de l'Athanor, il est l'œuvre au rouge du jeu vidéo : sanglant, délicat, et tel le vampire ou l'érudit qui est parvenu à façonner la pierre philosophale, il est immortel.