Longtemps simple mod gratuit pour Half-life 2, Dear Esther est devenu un jeu à part entière en 2012. Véritable OVNI expérimental, Dear Esther a fait débat quant à sa nature même, et quant à savoir s'il devait être qualifié de jeu vidéo. En effet, on se retrouve ici dans une expérience purement narrative : vous déambulez sur une île déserte des Hébrides (Nord Ouest de l’Écosse) en écoutant un mystérieux narrateur vous compter une histoire au fur et à mesure de vos pérégrinations. Vous ne pourrez effectuer aucune action, ni résoudre aucun puzzle. Seule la marche est disponible (pas de saut ni de course), pour vous plonger dans cette intrigue fantasmagorique, et vous laisser bercer par un spectacle aussi bien visuel que sonore. Sans spoil, l'histoire s'avère sombre, tragique, quasi-gothique dans sa forme, mais plutôt bien amenée. Dear Esther dure une heure et coûte le prix d'un livre de poche. C'est une sorte de petit roman dynamique. Vous serez subjugué par la beauté de ces environnements (les grottes sont à tomber) et de sa bande originale. Une expérience clivante, originale, qui m'a vraiment plu. Un nouveau genre de jeu narratif, dont on retrouvera l'écho chez d'autres (Firewatch).