Sur fond d'histoire de vengeance et avec une ambiance Steampunk que j'affectionne, mêlant époque victorienne et technologie de pointe, Dishonored est vraiment un jeu sublime. Il ouvre de nouvelles perspectives dans le genre du jeu d'infiltration en laissant au joueur un véritable libre arbitre. Il est tout à fait possible de semer le chaos en massacrant tout ce qui bouge ou bien, le fin du fin, de déjouer la surveillance des gardes sans donner le moindre coup de lame. Entre ces deux extrêmes, avec une myriade de pouvoirs et un décor qu'on peut parcourir dans tous les sens, le joueur peut opter pour n'importe quelle stratégie. On mesurera alors que chacune de nos actions aura une influence sur le jeu. Même s'il est un peu court, Dishonored est tellement captivant et intense, et offre tellement de possibilités, qu'il se rejoue sans problème. Un très grand jeu !

Dans un pays en pleine révolution industrielle mais ravagé par une terrible peste, Dishonored porte plutôt très bien son titre : Histoire d'un homme ayant failli dans sa mission de protéger l'Impératrice, et accusé par les comploteurs d'être l'assassin, Dishonored est une plongée dans tout ce que la ville fictive de Dunwall compte comme bas-fonds et lieux de dépravation. Entre prison, quartiers mis en quarantaine, bordels, repaires de voyous ou maisons de la haute société, il ne se trouvera, au milieu des rats qui pullulent et de la puanteur ambiante, que bien peu de personnages en qui vous pourrez avoir confiance. Ça tombe bien, vous avez de la vengeance à revendre ! Reste à savoir comment vous venger, et le jeu – à l'image du dieu païen qui vous guide – vous en laisse seul juge. Tuer vos cibles, les épargner, les discréditer... Chaque choix a des conséquences sur le reste de l'histoire, tout comme votre manière de jouer : provoquer un carnage, ou bien ne jamais être repéré, Dishonored offre plusieurs façons de vivre l'aventure, mais navigue toujours en eaux troubles. Un excellent jeu, au gameplay exigeant, et qui se vit davantage qu'il se regarde.

Enfin, je parcours le fameux Dishonored. Production franco-américaine emplie d'éloges, ce jeu est un hommage à des séries comme Thief, System Shock, Deus Ex et Half Life 2. Dans un univers aux doux airs steampunk, vous incarnez un homme ivre de vengeance face à une machination politique classique qu'il faudra résoudre à votre manière ; car oui, dans Dishonored, on fait ce que l'on veut ou presque. Et c'est un peu perturbant. Au delà d'une direction artistique vraiment approfondie avec un background travaillé, une narration soignée et un doublage de premier ordre, on est scotché par la richesse et la liberté du level design, qui offre une infinité d'approche, suivant vos goûts, du plus bourrin au plus subtil. Problème : vos capacités, à base de pouvoirs surpuissants, vous rendent tellement cheaté que cela tue le level design. Quel intérêt d'avoir 5 chemins possibles si on se téléporte directement à l'objectif en voyant au travers des murs ? En réalité, le mode normal, scandaleusement facile, est une initiation : la vraie expérience Dishonored vient avec un challenge qu'on se fixe soit même en NG+. Un bon 1er essai, techniquement un peu faible sur console, mais prenant et abouti.