Un remake tout simplement hallucinant. Aussi beau, voire plus, que le sixième opus dont il emprunte le moteur, et doté de quelques nouveautés (un nouveau job, l'alternance jour/nuit...), il s'agit incontestablement de la version la plus aboutie de Dragon Quest III. Le contenu et le gameplay résolument old-school ne réserveront évidement que peu de surprises et ne présenteront qu'un faible intérêt pour une bonne partie des joueurs, mais les amateurs de la série devraient en revanche y trouver leur compte. La cartouche idéale pour qui souhaite découvrir le jeu de rôle légendaire qui fit à lui seul l'objet d'une loi au Japon. Les allergiques à la langue japonaise, quant à eux, se tourneront plutôt vers la mouture Game Boy qui a été traduite en anglais.

Dragon Quest III, sans doute le jeu le plus mythique de l'archipel japonais. Véritable légende du jeu vidéo, il créa début 1988 un tsunami à sa sortie sur Famicom et un véritable précédent lié à la demande ingérable du jeu par le public qui désertait écoles et lieux de travail pour se procurer la divine cartouche. Ce qui amena Enix à sortir les opus suivants le week-end. Pour ce remake Super Famicom, le studio offre une relecture sublime. L'un des plus beaux jeux de la console, superbe dans ses dégradés de couleurs délicates, que l'éditeur magnifie en prime par un cycle jour / nuit. Une aventure certes peu bavarde, comme souvent pour les RPG 8 bits, mais riche d'un contenu avoisinant les 35-40h. Féerique et onirique, le jeu, bourré d'idées et fort d'un level design travaillé, retrace le périple du légendaire Roto : personnage ô combien culte de la saga et qui donna naissance au manga éponyme Dragon Quest (Fly). Roto, dont vous choisirez le sexe, devra marcher dans les traces de son père Ortega, et parcourir un monde aux 1000 légendes. Porté par une bande-son revisitée et totalement culte, Dragon Quest III est un monument du genre et un incontournable pour tout amoureux de RPG.