Dans Drakengard 3, développé par AccesGames pour Squarenix, tout est cassé voire brisé techniquement. Framerate, aliasing, popping, clipping, tearing ,collisions, caméras... A peu près rien ne va. Et malgré tout ça, Yoko Taro est parvenu à mener son jeu quelque part. A lui donner cette magie dont il a le secret, et qui fait qu'on continue à avancer et accepter la technique navrante digne par moments d'un jeu PS1. Drakengard 3, c'est l'histoire de 5 déesses hystériques, vêtues de lingerie fines et mini-jupe, menacées de mort par une 6ième : Zero. Cette dernière est le personnage que l'on incarne et qui, épaulée d'un dragon Mikaël, mènera une lutte à mort contre sa fratrie. Accompagné d'une superbe bande-son de Keiichi Okabe, le jeu est nerveux et alterne phases de shoot à dos de dragon et combats à l'arme blanche au sol. En parvenant à jouer avec le système de lock des ennemis et en espérant une caméra pas trop capricieuse, on découvre un gameplay nerveux et violent, des boss qui ont de l'allure et un Action-RPG atypique, hystérique, à l'ambiance unique en son genre, où la tragédie épique tutoie le loufoque, le ridicule et ce, jusqu’à cet improbable et quasi imbattable boss de fin.