Le premier Evoland retraçait l’évolution du jeu d’aventure, mais avait un peu oublié d’être un jeu au passage. Ce n’est pas le cas de sa suite, hommage au jeu vidéo de manière générale, mais dont le cœur reste une aventure plutôt longue (rappelant au démarrage un Illusion of Time), certes dirigiste mais plaisant. Votre groupe de héros se retrouve ainsi à voyager dans le temps, mais à chaque époque correspond ses graphismes (8-bits pour le passé, 16-bits pour le présent et 3D pour le futur), une trouvaille vraiment astucieuse, d’autant que le jeu brise souvent le 4ème mur – se moquant notamment du héros muet. On n’est évidemment pas surpris de retrouver un donjon à la Zelda ou des séquences de combats au tour par tour, mais à mesure que l’aventure progresse, Evoland II part un peu dans tous les sens, et lance sans crier gare des séquences de plateformes, de shoot-them-up, de baston, de beat-them-all, de tactical-RPG, même du Layton et du Bomberman, en plus de multiplier de nombreux clins d’œil. Ces séquences ne sont pas forcément toutes réussies, mais jamais désagréables non plus. Bien qu’inégal, Evoland II constitue dans l’ensemble une aventure réussie et pleine d’humour.