Encore une grosse surprise de la part de NeoGeo ! Cette fois-ci, elle ne surprend pas par un nouveau style de jeu de combat, mais dans sa manière de faire du clinquant en recyclant ce bon vieux Fatal Fury 2. Au premier abord, le jeu n'avait guère besoin d'améliorations... C'est en voyant les nouveaux personnages et leurs nombres que l'intérêt se modifie : les quatre anciens boss du 2 sont là, le retour de Tung Fu Rue, Duck King, et surtout, le come-back de Geese Howard ! Tous les autres restent intacts, leurs thèmes et stages respectifs également, certains bénéficient pourtant de nouvelles techniques ! Fatal Fury Special reste un hit grâce à son aspect "meeting de générations" pour les connaisseurs, mais aussi par le syndrome "épisode spécial", justement ! Ici, pas d'histoire, juste des combats, une parfaite intégration des nouveaux venus, un son dantesque sur cartouche comme sur CD (Ha ! Le Requiem de Krauser !), des graphismes détaillés et une animation qui a pris un coup de boost !! Même si je reste attaché à Fatal Fury 2 : rien à dire, c'est purement jubilatoire ! Fatal Fury Special respire le "NeoGeo-Style" comme on adore, donc ça cartonne un max !

Fatal Fury Special est un jeu qui me tient à cœur, car, c'est par ce jeu que j'ai pu découvrir la mythique Neo-Geo AES ! Alors oui, avec les années, le jeu a pris un p'tit coup de vieux et pourrait ne pas plaire à tout le monde aujourd'hui. Pourtant, Fatal Fury Spécial propose une très bonne expérience de "VS fighting", et ce, grâce à ses décors de toutes beautés, ses persos charismatiques, son animation sans faille et une maniabilité accessible. Les coups spéciaux sortent sans trop de souci, et les enchainement de coups (combo) sont enfin de la partie ! Vous aurez le choix parmi 15 combattants (+1 caché), chacun maniant un style de combat précis ou une arme différente. Les arènes en deux plans sont toujours présentes. Fatal Fury Special est un opus majeur de la série Fatal Fury, un épisode qui marqua toute une génération et qui parvint même à faire de l'ombre au mastodonte Street Fighter 2. Un jeu qui n'est pas sans défauts, mais qui reste un classique SNK, et un très grand jeu de combat !

En 1993, fort de ses premiers jeux de baston remarqués, SNK s’est posé comme le plus sérieux challenger de Capcom. Ce dernier, s’étant reposé sur ses lauriers après deux déclinaisons de Street Fighter II (Prime et Turbo), dut même avancer Super Street Fighter II, sentant son concurrent lui faire de l’ombre avec Fatal Fury Special (version enrichie de FF2), sorti quasiment à la même date. Même si, à la manière de Capcom, SNK s’est contenté de reprendre le matériel d’origine sans lui apporter de grandes modifications, les ajouts sont en revanche bien plus nombreux : les 4 boss sont désormais jouables, accompagnés de 3 anciens combattants (Tung, Duck King ainsi que le redoutable Geese Howard) complètement remaniés pour l’occasion, et même Ryo d’Art of Fighting en boss secret, préfigurant King of Fighters 94 et du potentiel de développement de SNK. Aux qualités déjà évoquées pour FF2 (décors d’une grande richesse, musiques marquantes…) s’ajoutent donc ces apports qui font de FF Special un jeu de baston de tout premier plan pour son époque. La faute à des animations encore rudimentaires et une maniabilité assez rigide, FF Special a un peu vieilli mais reste toujours aussi efficace.

SF II a ses épisodes Turbo et Super, Fatal Fury a donc droit à son Special. Une mention qui signale qu'on a affaire à un mastodonte de la baston de son temps, au best-of de la série et à un des titres les plus emblématiques de la Neo Geo. Il est aussi le dernier opus avant l'ère bénie des King of Fighters et la naissance du SNK "moderne" de la fin de siècle. Imaginez le roster complet de Fatal Fury 2 avec les quatre boss jouables, qui se voit augmenter avec les meilleurs persos du 1er épisode (le petit vieux faussement calme Tung-Fu Rue, le DJ punk déglingué Duck King ou encore Geese Howard, le big boss qui a une classe redoutable). Et Ryo Sakazaki d'Art of Fighting passe par là et fait son petit caméo en mode VS. Nous avons donc droit à 16 persos pour un tournoi dantesque, baignant dans un pixel art croustillant même si déjà vu, les décors reprenant à l'identique ceux du 2. La Neo Geo est en feu. D'un coup de semonce, Geese Howard vient de l'enflammer.