Comme il arrive souvent avec certains jeux, Final Fantasy XII a mis du temps pour arriver jusque chez nous, mais l’attente en valait la peine ! Un scénario très prenant, des personnages touchants, une durée de vie énorme, et bien sûr, un nouveau système de combat. Et parlons-en de ce système de combat, parce que si beaucoup de personnes préfèrerons ce système en temps réel, je vous avoue que moi, je préférais largement les combats au tour par tour pour une simple raison : dans Final Fantasy XII, quand vous ne voulez pas combattre un ennemi, il suffit de passer assez loin de lui. Mais si l’ennemi réussit quand même à vous repérer, vous aurez beau essayer de fuir le combat, il continuera toujours à vous poursuivre et vous n’aurez pas d’autres choix que de le battre. Alors qu’avec le système de combats au tour par tour, quand vous fuyez un ennemi, vous êtes tranquille ! Enfin, mis à part ce petit détail, Final Fantasy XII reste un excellent jeu. C’est même plus qu’un excellent jeu, c’est un chef d’œuvre !

Œuvre absolument monumentale à tout point de vue, FFXII est un reboot de la série qui reprend à rebrousse-poil la touche de Nomura instaurée avec Final Fantasy VIII et X. Signé à 90% par le génial Yatsumi Matsuno, on ne peut qu'être bouche-bée face à l'étendue et la richesse du travail fourni, au bout d'un développement très laborieux. Tout a été repensé : passage en full 3D ; Open world ; villes gigantesques ; 4 ou 5 fois plus de PNJ que d'habitude ; un almanach de milliers de pages à compléter, et qui développe le background du jeu ; plusieurs centaines d'ennemis complètement nouveaux, avec un niveau de détails incroyable ; une bonne cinquantaine de boss ; des persos ultra attachants avec notamment Balthier (best character of FF ever) ; musique symphonique... Le système de Gambit est redoutable de précision, la durée de vie explose tous les FF précédents... Une pure réussite. Néanmoins, j'y vois 3 défauts mineurs : un faux héros (Vaan) rajouté à la va-vite pour faire plaisir aux kikoolol, une histoire très politique et très décousue face à la taille du jeu, et le fait que FFXII est si différent, qu'on a plus l'impression d'avoir une tout nouvelle série qu'un FF devant les yeux.

Sublime et extrêmement complet, le jeu excelle dans tous les compartiments importants pour le genre : scénario complexe, beaucoup de personnages, graphiquement superbe, un système de combat dynamique et novateur avec l'automatisation d'actions habituelles (comme ressusciter un allié tué), un jeu ultra riche en quêtes annexes, monstres et objets cachés/rares. Doté d'un bestiaire énorme et d'une carte immense, cet épisode est hors norme. 13 mois / 250 heures au compteur, c'est le temps que j'ai passé sur Final Fantasy XII ! Comptez une cinquantaine d'heures sans vous intéresser spécialement aux à côtés du scénario. C'est probablement le meilleur RPG de la PS2, et clairement un des meilleurs Final Fantasy de la série, que je placerai personnellement juste derrière FFVI et FFVII.

Qui n'a pas rêvé d'un FF canonique dans le monde d'Ivalice ? Eh bien, c'est chose faite avec Final Fantasy XII, et la Team Matsuno a vu les choses en grand : En effet, le terrain de jeu est immense. Mieux, il est à l'opposé de FF X, qui était une ligne droite, cet épisode proposant désormais des zones semi-ouvertes et surtout, très vivantes. Dans ce jeu, vous ne sauvez non pas le monde, mais simplement votre pays de la domination d'un autre, ce qui est déjà beaucoup il faut l'avouer. On se demande ce que fait Vaan dans tout cela, c'est vrai mais le périple dans ce monde à l'ambiance méditerranéenne et désertique vaut vraiment le détour. Les donjons sont également immenses à parcourir, bref, le sentiment de découverte est vraiment plaisant. Le tout avec un système de combat se rapprochant des MMO, et le système de "gambits" permet de régler l'intelligence et le mode d'action de vos partenaires. C'est de plus un jeu magnifique et les musiques de Hitoshi Sakimoto lui donnent une ambiance unique. Les voix anglaises et la traduction en français sont excellentes. FF XII est déjà colossal, et je n'ose imaginer si Matsuno et son équipe avaient pu inclure tout ce qui était prévu à la base.