Juin 2017, la machine FFXIV est rodée après bien des tumultes, et accueille l’extension Stormblood. Fort d'un final brillant lors des pré patch, l'attente de la suite des aventures en Eorzéa se faisait sentir. Mais sur ce point, c'est décevant. Après un début plutôt bien mené, l'intrigue s'enlise dans un voyage interminable vers l'est. Au delà de sa superbe capitale et de sa première zone, c'est un orient bien fade, aux airs de Dragon Quest lowcost et pas très Final Fantasy, qui s'ouvre devant nous. Ce ne sont pas les quelques instances sympathiques et le fan service qui parviennent à élever cette aventure, qui se termine sans surprise malgré un méchant prometteur. Un fan service de plus en plus présent servant de béquille à un jeu qui semble ne plus savoir quoi raconter. Les quelques clin d’œils appréciés aux anciens épisodes laissent place à des pans entiers de storyline inspirés des épisodes précédents, comme l'intégration du royaume de Doma de FFVI et sa célèbre musique, le monde d'Ivalice de FF Tactics et XII, ou le donjon Oméga et ses boss rétro comme Kefka. Tout ceci a pour but de réjouir les fans, mais met au second plan l'identité initiale du jeu et sa capacité à innover.

Ni remords, ni regrets, ni rédemption... Voilà comment pourrait-on résumer cette deuxième extension de FFXIV. Cette dernière nous emmène dans de nouveaux environnements et surtout, deux pays totalement différents, que ce soit dans leurs cultures ou leurs topographies respectives. FFXIV renoue avec l'Aventure au majuscule, faite de découvertes et de rencontres fantastiques. Le tout saupoudré d'un scénario de très haute volée, où les grands personnages de cette histoire ont des personnalités très fortes. Ces acteurs sont vraiment la pierre angulaire de cette extension, ils ont un idéal et ne dérogent pas à leurs principes : Ni remord, ni regret, ni rédemption. Le message passé est fort. Cette extension, bien moins verticale que la précédente, permet également d'apprécier une profondeur de champ assez folle et de paysages magnifiques. Accompagnés de nouvelles musiques propres à chaque environnement, ce n'est que pur plaisir à parcourir. D'ailleurs, de ce côté, les développeurs ont choisi de limiter les allers-retours incessants et ennuyeux. Donc du tout bon.