Path of Radiance est le second épisode auquel je joue de la série et force est de constater que ce qui m'a séduit sur GBA ne m'a plus spécialement séduit sur console de salon : tout d'abord l'histoire est longue à démarrer et les personnages sont un peu trop lisses pour être charismatiques et crédibles, le système de combat en triangle éprouvé montre ses limites avec des duels répétitifs et sans grand intérêt... Heureusement, le système de classe ainsi que la diversité des personnages rencontrés ravive un peu le challenge. Le scénario vers les 2/3 du jeu devient enfin intéressant. Avec une durée de vie d'environ 50 heures, Fire Emblem remplit son contrat mais ne dépasse pas les espoirs fondés en lui : il se limite au minimum syndical avec une réalisation tout juste moyenne pour le GC. Heureusement, les portraits des personnages ainsi que les screens d'entre-combats sont réussis.

Sorti tardivement sur GameCube, ce Fire Emblem est le premier épisode de la série réalisé en 3D. Pour autant, Path of Radiance ne marque pas d’évolution flagrante : son gameplay est certes parfaitement huilé, mais l’interface – bloquée dans les années 90 – manque d’ergonomie, et la réalisation graphique est loin d’être étincelante. L’histoire est en revanche plus intéressante : à hauteur d’homme (en l’occurrence, du jeune mercenaire Ike), elle aborde assez frontalement des sujets comme la xénophobie ou la collaboration en temps de guerre, sans complètement verser dans le manichéisme. Classique dans sa progression, Path of Radiance est une avancée en ligne droite : les chapitres se succèdent quasiment sans temps mort, et aucune bataille annexe ne viendra vous distraire, ce qui suppose de bien constituer son armée. Les batailles sont de plus variées, passionnantes et généralement assez longues. Exigeant, le jeu récompense aussi bien les audaces (par des bonus de points d’XP) qu’il punit les erreurs, mais il m’a très rarement paru injuste… en tout cas à la difficulté normale ! Pas le Fire Emblem le plus séduisant de prime abord, Path of Radiance sait aller à l’essentiel.