Du rififi dans les studios
Evidemment, faut que tu lâches un gros pavé !
J'ai quand même évoqué la situation d'Ubi, puisqu'un scandale affectant un studio (ou plusieurs) du groupe rejaillit sur l'ensemble. Il y a un fonctionnement plus "familial" ou clanique chez Ubi, contrairement à EA ou Activision - puisque ce sont les points de comparaison les plus fréquents.
Après, oui, Ubi n'a pas forcément une image sympathique : on ne les imagine pas lancer des volets de la même franchise chaque année en laissant les salariés travailler pépère dans leur coin. Mais comme chez Quantic Dream, on trouve ce même état d'esprit fait de blagues potaches en dessous de la ceinture, et du genre maxi-lourd, avec en prime des cadres dirigeants aux comportements décomplexés - à ce niveau, ils finissent par se sentir intouchables.
J'ai quand même évoqué la situation d'Ubi, puisqu'un scandale affectant un studio (ou plusieurs) du groupe rejaillit sur l'ensemble. Il y a un fonctionnement plus "familial" ou clanique chez Ubi, contrairement à EA ou Activision - puisque ce sont les points de comparaison les plus fréquents.
Après, oui, Ubi n'a pas forcément une image sympathique : on ne les imagine pas lancer des volets de la même franchise chaque année en laissant les salariés travailler pépère dans leur coin. Mais comme chez Quantic Dream, on trouve ce même état d'esprit fait de blagues potaches en dessous de la ceinture, et du genre maxi-lourd, avec en prime des cadres dirigeants aux comportements décomplexés - à ce niveau, ils finissent par se sentir intouchables.
- Twinsen Threepwood
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j'aime les pavés, c'est bon pour ce que t'as !
Bon sinon, décidément, le monde du jeu vidéo va devoir faire le ménage :
Face à l'affaire d'abus sexuels sur mineurs, l'EVO 2020 est annulé (et le PDG viré)
Pendant que Yves Guillemot doit faire face à la tempête qui touche Ubisoft concernant des cas de harcèlements sexuels dont certains visés qui ne sont pas inconnus du public français, un autre coup de tonnerre vient de frapper l'industrie : l'EVO 2020 Online est mort, et ce n'est pas la faute du Covid-19.
Bon on va vous épargner les détails les plus sordides mais disons dans les grandes lignes que Joey Cuellar, PDG de l'EVO, vient de manger une vague d'accusations pour des délires sexuels avec des hommes mineurs, du genre proposer à des enfants des centaines de jetons de borne d'arcade en leur demandant en échange de barboter nus dans sa piscine. Voilà voilà…
L'homme a publié une lettre d'excuse, ne démentant absolument rien et affirmant que les faits dataient, en rajoutant que cela ne pardonnait aucunement ses actes. Il a depuis été viré de ses fonctions pour être remplacé par Tony Cannon qui devra reconstruire l'event pour 2021 : face à l'affaire, les principaux représentants comme Bandai Namco, NetherRealm ou encore Capcom avait annulé leurs participations.
Ce que j'adore, c'est qu'on t'annonce que les uns et les autres sont virés (mis sur la touche un an ou deux avant de revenir quoi ) mais zéro arrestation, annonce d'enquête judiciaire ou de poursuites judiciaires...
La main invisible du Marché règle tout.
Source
Bon sinon, décidément, le monde du jeu vidéo va devoir faire le ménage :
Face à l'affaire d'abus sexuels sur mineurs, l'EVO 2020 est annulé (et le PDG viré)
Pendant que Yves Guillemot doit faire face à la tempête qui touche Ubisoft concernant des cas de harcèlements sexuels dont certains visés qui ne sont pas inconnus du public français, un autre coup de tonnerre vient de frapper l'industrie : l'EVO 2020 Online est mort, et ce n'est pas la faute du Covid-19.
Bon on va vous épargner les détails les plus sordides mais disons dans les grandes lignes que Joey Cuellar, PDG de l'EVO, vient de manger une vague d'accusations pour des délires sexuels avec des hommes mineurs, du genre proposer à des enfants des centaines de jetons de borne d'arcade en leur demandant en échange de barboter nus dans sa piscine. Voilà voilà…
L'homme a publié une lettre d'excuse, ne démentant absolument rien et affirmant que les faits dataient, en rajoutant que cela ne pardonnait aucunement ses actes. Il a depuis été viré de ses fonctions pour être remplacé par Tony Cannon qui devra reconstruire l'event pour 2021 : face à l'affaire, les principaux représentants comme Bandai Namco, NetherRealm ou encore Capcom avait annulé leurs participations.
Ce que j'adore, c'est qu'on t'annonce que les uns et les autres sont virés (mis sur la touche un an ou deux avant de revenir quoi ) mais zéro arrestation, annonce d'enquête judiciaire ou de poursuites judiciaires...
La main invisible du Marché règle tout.
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- Twinsen Threepwood
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Très bonne synthèse de Ubi Twinsen je te rejoins totalement.
Et oui l'affaire d 'Evo que j'ai vu passer hier laisse supposer que c'est plus large qu'on puisse le croire.
Un Podcaster et ami que je connais bien et qui est spécialisé dans la baston et qui s'appelle TMDJC en parle depuis des années de ces comportements dans l'Esport...
Et oui l'affaire d 'Evo que j'ai vu passer hier laisse supposer que c'est plus large qu'on puisse le croire.
Un Podcaster et ami que je connais bien et qui est spécialisé dans la baston et qui s'appelle TMDJC en parle depuis des années de ces comportements dans l'Esport...
- Twinsen Threepwood
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Un truc qui sera intéressant avec Ubisoft, ce sera de voir quel(s) youtubeur(s) de renommé aura (ou non) les couilles de parler de cette affaire, à la veille de la réception des press-kit pour AC Vahala...
D'ailleurs, où sont les miens? City?
D'ailleurs, où sont les miens? City?
Mais non, tout le monde sait que les youtubeurs qui reçoivent le jeu en avance sauront produire des vidéo-tests en toute indépendance et neutralité !
Pour AC Valhalla, il est possible - même pour un site comme GF - de "candidater" (je vois pas d'autres termes) à cette adresse pour avoir une clé et obtenir le jeu pour un test.
Pour AC Valhalla, il est possible - même pour un site comme GF - de "candidater" (je vois pas d'autres termes) à cette adresse pour avoir une clé et obtenir le jeu pour un test.
De mon côté c'est fait, n'hésitez pas à demander, plus on est nombreux plus on aura de chance se faire remarquer.Blondex a écrit :Mais non, tout le monde sait que les youtubeurs qui reçoivent le jeu en avance sauront produire des vidéo-tests en toute indépendance et neutralité !
Pour AC Valhalla, il est possible - même pour un site comme GF - de "candidater" (je vois pas d'autres termes) à cette adresse pour avoir une clé et obtenir le jeu pour un test.
- Twinsen Threepwood
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Et le Grand déballage continue...
https://www.liberation.fr/futurs/2020/0 ... it_1793985
Serge Hascoët : l’homme par qui le scandale est permis
Rien ne va dans cet article publié plus tôt aujourd’hui par Libération. Les témoignages se succèdent une nouvelle fois et attestent d’un quotidien proche de l’horreur. Plus particulièrement, les journalistes, à travers la voix de salariés anonymes, pointent du doigt les agissements du Directeur Créatif, Serge Hascoët. Discret sur la scène publique, l’homme est en quelque sorte le numéro 2 de Ubisoft, celui grâce à qui la société est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Si Ubisoft fait désormais du top 5 mondial en matière d’édition de jeux vidéo, c’est en grande partie grâce à ce personnage. Un personnage qui semble aussi talentueux que acerbe et toxique. Son profil avait déjà été évoqué dans un précédent article, il apparaît aujourd’hui plus dangereux que jamais.
Et les commentaires à son égard ne manquent pas. Au mieux, les témoignages parlent d’une personnalité “toxique”, d’une “véritable diva”. Mais l’enquête fait aussi ressortir différents événements comme cette soirée où il assiste, en riant, au spectacle qu’offre Tommy François en forçant une femme à l’embrasser. En d’autres occasions, il consomme régulièrement de la drogue et à en faire consommer aux salariés d’Ubisoft à leur insu. Mais le pire est sans doute ce témoignage d’un membre des Ressources Humaines qui revient sur un événement ayant eu cours lors d’un séminaire. Un discours qu’il tient publiquement à l’attention d’une collaboratrice.
Largement mise en cause par différents salariés, Cécile Cornet apparaît comme parfaitement au courant des agissements de Serge Hascoët et du service Edito. À ceux qui venaient se plaindre des comportements et attitudes de ces derniers, elle renvoyait une même réponse : “ce sont des créatifs, c’est comme ça qu’ils fonctionnent” ou “si tu ne peux pas travailler avec lui, il est peut-être temps que tu partes”. Une stratégie de l’autruche qui visait à dédouaner les membres clés de l’organisation. C’est ainsi qu’elle aurait fait barrage en 2018 pour que Whispli, l’outil de remontées anonymes des salariés, ne permettent pas la dénonciation des situations de harcèlements et de discriminations. Et si ce système d’alerte voit tout de même le jour à l’époque, il se limite alors aux faits de corruption. La raison rapportée ? Cécile Cornet craignait alors un grand déballage sur ces deux thèmes, semble-t-il, problématiques chez Ubisoft. Pire, elle aurait confirmé que Yves Guillemot était lui aussi bien au fait de ces comportements en déclarant en janvier 2019 :
Source
https://www.liberation.fr/futurs/2020/0 ... it_1793985
Serge Hascoët : l’homme par qui le scandale est permis
Rien ne va dans cet article publié plus tôt aujourd’hui par Libération. Les témoignages se succèdent une nouvelle fois et attestent d’un quotidien proche de l’horreur. Plus particulièrement, les journalistes, à travers la voix de salariés anonymes, pointent du doigt les agissements du Directeur Créatif, Serge Hascoët. Discret sur la scène publique, l’homme est en quelque sorte le numéro 2 de Ubisoft, celui grâce à qui la société est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Si Ubisoft fait désormais du top 5 mondial en matière d’édition de jeux vidéo, c’est en grande partie grâce à ce personnage. Un personnage qui semble aussi talentueux que acerbe et toxique. Son profil avait déjà été évoqué dans un précédent article, il apparaît aujourd’hui plus dangereux que jamais.
Et les commentaires à son égard ne manquent pas. Au mieux, les témoignages parlent d’une personnalité “toxique”, d’une “véritable diva”. Mais l’enquête fait aussi ressortir différents événements comme cette soirée où il assiste, en riant, au spectacle qu’offre Tommy François en forçant une femme à l’embrasser. En d’autres occasions, il consomme régulièrement de la drogue et à en faire consommer aux salariés d’Ubisoft à leur insu. Mais le pire est sans doute ce témoignage d’un membre des Ressources Humaines qui revient sur un événement ayant eu cours lors d’un séminaire. Un discours qu’il tient publiquement à l’attention d’une collaboratrice.
Un comportement libidineux écœurant qui s’accompagnerait d’autres traits de personnalité problématiques. Il serait ainsi connu pour “sa misogynie, son homophobie, sa méthode de management d’écrasement des autres” explique alors un témoin de Libération. Plus loin, l’article évoque également une dizaine d’alertes concernant sa facilité à émettre des “grognements de chien” devant des femmes.Serge, entouré de ses vice-présidents, a dit que cette “mal baisée” entravait sa créativité et qu’il fallait lui agrandir l’esprit “à grands coups de bite dans le derrière” et “la faire tourner jusqu’à ce qu’elle comprenne”.
Largement mise en cause par différents salariés, Cécile Cornet apparaît comme parfaitement au courant des agissements de Serge Hascoët et du service Edito. À ceux qui venaient se plaindre des comportements et attitudes de ces derniers, elle renvoyait une même réponse : “ce sont des créatifs, c’est comme ça qu’ils fonctionnent” ou “si tu ne peux pas travailler avec lui, il est peut-être temps que tu partes”. Une stratégie de l’autruche qui visait à dédouaner les membres clés de l’organisation. C’est ainsi qu’elle aurait fait barrage en 2018 pour que Whispli, l’outil de remontées anonymes des salariés, ne permettent pas la dénonciation des situations de harcèlements et de discriminations. Et si ce système d’alerte voit tout de même le jour à l’époque, il se limite alors aux faits de corruption. La raison rapportée ? Cécile Cornet craignait alors un grand déballage sur ces deux thèmes, semble-t-il, problématiques chez Ubisoft. Pire, elle aurait confirmé que Yves Guillemot était lui aussi bien au fait de ces comportements en déclarant en janvier 2019 :
Yves est OK avec un management toxique, tant que les résultats de ces managers excèdent leur niveau de toxicité
Source
Tant qu'on gagne de l'argent, c'est ok.
Mais à force d'étouffer les affaires et de laisser ces gens se comporter comme des ordures impunément, l'image d'Ubisoft pourrait être durablement dégradée. A se demander même si ce ne serait pas le moment pour Bolloré de revenir à la charge pour réaliser son OPA.
Mais à force d'étouffer les affaires et de laisser ces gens se comporter comme des ordures impunément, l'image d'Ubisoft pourrait être durablement dégradée. A se demander même si ce ne serait pas le moment pour Bolloré de revenir à la charge pour réaliser son OPA.
- Twinsen Threepwood
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Il semblerait que Guillemot réagisse en temps réel aux parutions de Libé...C'est plutôt eux qui devraient assurer la RH dirait-on.
Bref, Suite à ce nouvel article paru hier, toutes les personnes nouvellement mises en cause ont été dégagées dans la journée...
On apprend donc que :
-Serge Hascoët , le numéro 2 d'Ubisoft, et décrit comme un véritable monstre, démissionne.
-Idem pour Yanis Mallat, le Grand patron des studios Canadiens.
-Cécile Cornet la DRH groupe, dégage également.
https://www.gamekult.com/actualite/harc ... 29465.html
Bref, Suite à ce nouvel article paru hier, toutes les personnes nouvellement mises en cause ont été dégagées dans la journée...
On apprend donc que :
-Serge Hascoët , le numéro 2 d'Ubisoft, et décrit comme un véritable monstre, démissionne.
-Idem pour Yanis Mallat, le Grand patron des studios Canadiens.
-Cécile Cornet la DRH groupe, dégage également.
https://www.gamekult.com/actualite/harc ... 29465.html
- Twinsen Threepwood
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Nouvelle couche d'Arrêt sur Images :
https://www.arretsurimages.net/articles ... s7MwKZr_OU
https://www.arretsurimages.net/articles ... s7MwKZr_OU
- Twinsen Threepwood
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Affaire Ubisoft & Harcèlements : au tour de Tommy François de faire ses valises
Après Maxime Béland et surtout Serge Hascoët, c'est au tour de Tommy François de quitter officiellement Ubisoft, peu de temps après sa mise forcée au placard face à la tempête qui a frappé l'éditeur, le concerné faisant partie de cette fameuse « culture toxique », notamment par des vannes très beaufs à la première jupette qui passait devant son regard.
Connu du grand public depuis l'époque GameOne avant de débarquer chez Ubisoft en 2006, Tommy François (jusque là Vice-Président Éditorial à Montreuil) fait donc partie des personnalités frappées par le coup de balai encore en cours, Yves Guillemot étant en pleine restructuration du pôle de gestion des ressources humains qui cette fois devra faire en sorte d'écouter ses employés aussi bien pour ce type d'affaire que la culture du crunch
Source
Après Maxime Béland et surtout Serge Hascoët, c'est au tour de Tommy François de quitter officiellement Ubisoft, peu de temps après sa mise forcée au placard face à la tempête qui a frappé l'éditeur, le concerné faisant partie de cette fameuse « culture toxique », notamment par des vannes très beaufs à la première jupette qui passait devant son regard.
Connu du grand public depuis l'époque GameOne avant de débarquer chez Ubisoft en 2006, Tommy François (jusque là Vice-Président Éditorial à Montreuil) fait donc partie des personnalités frappées par le coup de balai encore en cours, Yves Guillemot étant en pleine restructuration du pôle de gestion des ressources humains qui cette fois devra faire en sorte d'écouter ses employés aussi bien pour ce type d'affaire que la culture du crunch
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