On ne parle pas trop des jeux sur smartphones par ici, mais on ne peut pas ignorer le phénomène qui commence avec Pokémon GO, un jeu en réalité augmentée où on promène son smartphone à la recherche de pokémons un peu partout.
L'appli est à peine lancée aux Etats-Unis qu'elle bouscule à peu près tout dans le paysage des smartphones, et déjà plein d'anecdotes sur les débuts de Pokémon GO.
Le développeur Niantic n'en est pas à son coup d'essai en la matière, avec le jeu Ingress, mais Nintendo semble avoir bien senti son coup en s'associant pour un Pokémon sur smartphone.
Retardé pour sa sortie officielle en Europe, à cause de malencontreux soucis de serveurs, Pokémon GO est en train de devenir un phénomène du jeu mobile partout où il passe. Le jeu fonctionne extrêmement bien si l'on en croit les chiffres lâchés par SuperData qui en profite pour faire le point sur le succès de l'application développée par Niantic.
14.04 millions de dollars. Un chiffre colossal dégagé sur toutes les plates-formes mobiles par Pokémon GO depuis sa sortie la semaine dernière, comme l'estimaient hier les analystes de chez SuperData. Un revenu directement mis en opposition avec un autre titre, Pokémon Shuffle Mobile, qui a obtenu peu ou prou le même résultat au terme de 509 jours d'exploitation, lui. Plus qu'un simple succès de gros chiffres, Pokémon GO contente manifestement Nintendo ainsi que ses investisseurs. Le 7 juillet, après le lancement de l'application, le cours de l'action s'établissait à 14.400 yens (environ 125.27 euros), avant de s'élever à 16.000 yens (139.17 euros) dès l'ouverture des marchés financiers le lendemain.
Au final, le titre a connu une augmentation de plus de 40% depuis le 7 juillet, qui envoie les meilleurs signaux au constructeur japonais ainsi qu'à ses actionnaires. L'action atteignait 22.840 yens (198.62 euros) à la dernière clôture du côté de Tokyo. On ne feindra aucune surprise en évoquant l'arrivée dans le top des charts mobiles de Pokémon GO dès sa sortie, mais il est déjà un peu plus intéressant de souligner que le jeu était déjà installé sur 5.16% de tous les appareils Android américains (plus que d'autres applications "populaires" comme Tinder aux Etats-Unis), avec 60% d'utilisation quotidienne, le plaçant au même niveau que Twitter, toujours chez l'Oncle Sam. De quoi entrevoir une marge de progression assez importante dès sa mise à disposition sous nos latitudes : pour rappel, la parution officielle est aujourd'hui effective aux USA, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Un tremplin imposant pour la réalité augmentée, loin d'être un coup d'essai de Niantic, qui avait produit Ingress précédemment. Ce projet proposait au joueur de s'immerger virtuellement dans une guerre de territoire entre deux factions, par le prisme d'une application qui reprenait également la carte du monde. Si la véritable sortie mondiale de Pokémon GO relancera forcément la dynamique qui pourrait s'estomper rapidement, il reste en revanche à attendre quelques périodes clés (7 jours, 30 jours et 90 jours) pour voir le taux de rétention des utilisateurs, ceux qui resteront pour pratiquer la capture de petits monstres.
Les développeurs doivent toutefois composer avec les premiers faux-pas, notamment relatifs à l'accès de la totalité des comptes Google des utilisateurs de l'appli iOS, incluant les mails, Google Drive, les vues YouTube, etc. Niantic assure cependant qu'il s'agit d'une erreur et que l'accès se "limitera uniquement aux informations basiques (identifiant, adresse mail)" après une mise à jour de circonstance. Son utilisation est également mise en lumière pour des faits moins glorieux, comme appâter un autre joueur pour s'adonner à un roleplay un peu trop réaliste de Team Rocket, par exemple. De nombreux faits divers dont se sont d'ailleurs emparés de nombreux sites dans la foulée du lancement. Ne reste plus qu'à attendre l'apparition officielle du jeu sur les shops français en ligne, dans "quelques jours" si l'on en croit des personnes proches du dossier.
(Gamekult)