Fin 88, la suite du culte – mais affreusement difficile – Ghosts ‘n Goblins faisait la démonstration de la puissance de la carte arcade CPS1 de Capcom ! L’ensemble du jeu ne baigne pas dans la simplicité. Décors et musiques travaillés certes, mais la difficulté demeure très relevée. Outre la possibilité pour Arthur de pouvoir tirer cette fois en haut et en bas, il peut également s’équiper d’une armure dorée qui ne lui ajoute hélas aucun point de vie, mais lui permet de déclencher une attaque chargée dévastatrice. Par ses niveaux bien conçus et ses boss spectaculaires, le jeu appelle sans cesse à recommencer pour s’améliorer, même si le découragement n’est jamais loin. Si je lui préfère un Super Ghouls ‘n Ghosts plus varié encore, ce jeu préserve une indéniable aura. Preuve en est, Sega prit lui même en charge le portage – et avec succès – pour servir de vitrine à sa toute jeune Megadrive, malgré quelques pertes graphiques. Avec ses continues infinis et ses checkpoints plus fréquents, cette version est un poil plus accessible… contrairement au portage SuperGrafx, techniquement supérieur et plus proche de l’original, mais aussi sensiblement plus dur, avec ses 3 continues maximum.

Je m'en serais voulu de ne pas avoir donné mon avis sur ce monument de l'ère 16 bits. On ne le présente plus, G&G est un grand classique. J'ai la chance de posséder plusieurs versions du jeu : la Pal + la jap (Mega Drive) et l'arcade via la compilation Capcom sur PS2. Inutile de mentionner que cette dernière est bien au-dessus du lot, notamment grâce à des arrières-plans beaucoup plus riches. Les fans se doivent absolument de l'essayer ! La version japonaise MD place la barre de difficulté supérieure dès la première partie, là où la version Pal ne se corse que lors du 2ème run. Et malgré les plaintes des joueurs concernant cette difficulté, je le trouve bien moins ardu qu'un Ghost'n Goblins ou encore Super G&G. J'avoue connaître le jeu par cœur et ceci dans les moindres détails (sauts, timing, déplacements ennemis), pour l'avoir fait et refait, au fil des années. A chaque partie, le charme se renouvèle et je replonge, avec grand plaisir, dans cette ambiance morbide et grotesque qui caractérise si bien cette série.

Fort du succès du premier opus, Capcom a donc décidé de récidiver en nous proposant en 1988, ce Ghouls'n Ghosts. On reprend la formule bien connue, à savoir une ambiance gothique et une difficulté toujours aussi impitoyable. On y incarne encore ce même chevalier -Arthur- parti sauver sa dulcinée des griffes de Lucifer himself. Pour les nouveautés, on pourra signaler l'arrivée d'une armure dorée qui nous donnera une attaque spéciale en fonction de notre arme. De plus, notre cher Arthur pourra cette fois tirer en haut et en bas. Pour le reste, Capcom nous propose une longue aventure bien corsée, mais aussi une réalisation de toute beauté grâce aux capacités du CPS1 ! Là encore, pour profiter de la véritable fin, il va falloir finir deux fois de suite ce soft (2 loops). La version MD propose une adaptation très proche (avec évidement les limites techniques de la machine de Sega) et surtout, il est tout aussi agréable à jouer. Bref, que ce soit la 16-bits de Sega ou en arcade sur CPS1, ce Ghouls'n Ghosts se savoure sans modération !