Gris est le premier jeu du studio barcelonais Nomada, et c'est une magnifique réussite. On accompagne notre héroïne muette aux cheveux bleus dans un voyage à la recherche de ses couleurs perdues. Et pendant les 3 à 4 heures qui seront nécessaires pour aller à la fin du périple, tout un monde se reconstruira sous nos yeux. C'est beau, diablement beau, la réalisation est incroyablement réussie, et le level design excellent. La bande son est parfaite : les musiques savent parfois quasiment disparaître pour laisser la place à un des sound design les plus aboutis que j'ai rencontrés dans un jeu vidéo. Je l'avoue, Gris m'a beaucoup fait penser à Journey, et après une première run, je ne suis pas très loin de les mettre au même niveau en terme d'émotions générées. On se trouve là face à l'un de ces titres qui se rapproche davantage du poème animé que du divertissement vidéoludique. A faire absolument !

Pour ma premiere expérience sur Switch, c'est une sacrée expérience ! Gris ou la parfaite représentation que le jeu vidéo peut être un art noble, à part entière, dont on ressent autant de respect et de fierté que pour la musique, la peinture, ou l'écriture. Gris, c'est d'ailleurs un peu tout cela à la fois. Un ballet, magnifique, sans mot ni texte, porté par sa musique et la danse de ses mouvements, subjuguant de beauté. Il y a indéniablement du Journey dans ce Gris, mais aussi du Limbo, du Ecco le Dauphin ou tout autre titre sachant maîtriser le minimalisme de ses situations à l'interprétation suggestive laissée au soin du joueur. Gris est puissant, touchant, ingénieux dans ses tableaux parfaitement maîtrisés; tableaux qui d'ailleurs, se renouvellent avec une justesse de rythme imposant un respect total. Certes, les mécaniques ont un air de déjà-vu, mais qu'importe, tant elles sont parfaitement posées. Gris s'adresse à tous les types de joueurs et à tous les âges. S'il ne m'aura pas autant bouleversé que ses aînés auxquels il rend tribut, ce premier jeu de Nomada Studio m'aura néanmoins touché et enchanté. Je ne peux que le conseiller pour tout le monde. Bravo Nomada Studio

En lançant la partie, j'ai été de suite saisi par la beauté des graphismes et des animations. Tout est à sa place, sans être figé. C'est sublime comme une aquarelle se construisant et s'animant sous nos yeux. Je suis donc les pas de cette demoiselle, nommée Gris, à la recherche des couleurs qui ont abandonné le monde. Il faudra pour ça explorer des contrées lointaines et des temples anciens qui renferment en eux de nombreux pouvoirs. Au bout d'une heure de jeu, je restai néanmoins sur la réserve, me sentant plus spectateur qu'acteur, faute de difficulté. Réserve qui a fondu comme neige au soleil : le gigantisme des temples et leur level design ont fini par me laisser bouche bée. Le cumul des mondes m'a donné le vertige. Le jeu n'est pas très long, comptez 4 à 5h de jeu, mais il ne s'arrête jamais, ne revient jamais en arrière. Gris marche et virevolte d'un bout à l'autre. Point culminant de l'aventure, le final est d'une beauté à tomber à la renverse et est parvenu, par sa seule force esthétique, à m'émouvoir. Non, je ne rêve pas, Gris est une merveille !

Les équipes de développement espagnoles sont talentueuses : entre The Game Kitchen (Blasphemous) et maintenant Nomada Studio avec leur Gris, on est gâté. Gris, comme mes voisins du dessus l'ont dit, c'est une direction artistique qui marque la rétine dès les premières secondes jusqu’à la dernière. Mais Gris, c'est un aussi un très bon game design, classique, mais n'y voyez rien de péjoratif : lorsque que c'est maitrisé comme dans Gris, c'est plutôt avec humilité qu'on reçoit cette leçon, le jeu renouvelant ses situations tout au long de son aventure, lui permettant de ne jamais tomber dans la redite facile. Le soft est assez court, comptez environ 4h pour en voir le bout et 2 de plus pour tout ramasser, mais ce n'est en aucun cas un défaut : Gris a quelque chose à vous faire vivre, à vous raconter, et il le fait très bien, sans allonger la durée de vie artificiellement. Gris est une œuvre extraordinaire, parfaitement maîtrisée de bout en bout, avec en plus une musique tout bonnement divine. Pour leur premier jeu, Nomada studio fait déjà preuve d'un sacré savoir-faire, et j'attends avec impatience leur prochain jeu.

Gris est un jeu de plates-formes et de réflexion dans lequel vous interprétez une jeune fille en quête de la voix qui lui a été arrachée, et ce en restaurant les couleurs une à une d'un monde devenu monochrome. Chaque couleur retrouvée correspond à un élément de l'environnement, le bleu représentant par exemple le monde aquatique. En proie à un chagrin immense et destructeur, à l'image des temples en ruines que vous traverserez et des statues brisées que vous croiserez tout au long de votre épopée, Gris va acquérir de nouvelles capacités, comme celle de pouvoir se changer en bloc de pierre, afin de lui permettre d'avancer, à condition de bien savoir observer la structure de chaque plan. "Gris" est un poème, une envolée lyrique, un voyage introspectif, servi par une DA aux teintes pastel et au rendu crayonné de toute beauté, et par une OST des plus splendides, les deux étant intrinsèquement liées. Une expérience sensorielle unique. Un tableau de maître. Bref, une véritable œuvre d'art. Et un premier jeu pour Nomada Studio de bon augure pour la suite de leurs aventures vidéoludiques.

Gris de Nomada Studio s'affirme tel un opus artistique d'exception, habilement porteur d'un profond message sur la réconciliation avec le passé. Le jeu, évoluant dans les genres des jeux de plates-formes et de puzzles, offre des mouvements fluides et des commandes sommaires en privilégiant l'ambiance et la simplicité. Chaque niveau introduit de nouvelles mécaniques pour prévenir la monotonie, avec des énigmes graduellement corsées, évitant cependant de submerger le joueur. L'histoire personnelle de Gris se dévoile sans recourir au dialogue, mais à travers l'action, dévoilant une lutte intérieure introspective. Visuellement éblouissant grâce à son esthétique aquarelle, le jeu manipule astucieusement les couleurs, apportant une dimension esthétique à la narration. Chaque réapparition de couleur entraîne un changement visuel captivant, renforcé par des environnements mémorables. Du point de vue auditif, la musique orchestrale somptueuse et les voix profondes contribuent à un ensemble quasiment parfait, faisant de Gris un chef-d'œuvre incontournable grâce à la fusion réussie d'une histoire minimaliste, de visuels époustouflants et d'une musique émotionnellement résonnante.