Imaginons Noël 1979, le petit Mike MacCallaghan, 7 ans, découvre les yeux émerveillés l'Atari 2600. Et parmi les jeux que lui ont offert son papa (ingénieur chez Boeing), il y a Hangman soit un jeu du Pendu. Merveille de technologie, Mike peut donc jouer au jeu du pendu sur l'écran de la télé familiale, en écrivant sur celui-ci des lettres pour composer un mot. Il est loin de se douter que sa première tentative se soldera par un cuisant échec et que le dessin d'un pendu égayera joyeusement l'écran. Imaginons maintenant 2017, trophée du Père fouettard sur Game Forever, site de référence dans le retrogaming, Frédéric doit trouver des mauvais jeux pour le concours du plus méchant testeur. Il tombe sur le jeu du Pendu. Il joue au jeu du pendu et se décide d'écrire un avis hâtif sur ce jeu dont l'obsolescence est évidente. Mais qui est-il pour juger ce jeu ancestral ? Qui est-il par rapport aux souvenirs d'enfance de Mike ? Rien, personne, juste un imbécile. Pourtant, la question est pertinente : quel est l'intérêt de jouer à ce jeu aujourd'hui en dehors d'une possible nostalgie, de l'archéologie pure ou du cadre d'une compétition visant à jouer à n'importe quoi ?