Toujours à la recherche d'expériences ludiques d'un haut niveau de débilité, le concept d'un jeu de drague avec des pigeons m'a séduit. J'imaginais quelque chose de complètement loufoque, entre roucoulades, picorages de graines et largages de fientes (ce que fait tout pigeon digne de ce nom) ; j'ai sans doute trop imaginé. Je me retrouve ainsi avec un visual novel entièrement en anglais, où la première demi-heure consiste en du défilement de texte pour présenter l'histoire, l'héroïne humaine, ainsi que les « prétendants », dans un lycée japonais (évidemment) pour pigeons savants. A l'exception d'un seul de ces spécimens, rattrapé par ses besoins primaires de volatile, tous les autres personnages paraissent assez fadement... humains. Quand Hatoful Boyfriend offre enfin différents choix, l'esprit loufoque promis s'envole ailleurs : l'histoire se fait tantôt étrange, tantôt romantique, tantôt triste... Sans être mauvaise, elle n'est en revanche pas ma tasse de thé ; le genre du visual novel non plus, à dire vrai. Au bout du compte, je ressors de cette expérience de jeu avec le sentiment d'avoir été trompé sur la marchandise.