Petit prince de la conception vidéoludique française, Eric Chahi nous livra en 1998 une démonstration de tout son savoir faire. En effet, aprés Another World (super nintendo - 1992) conçu pour le compte de Delphine software, Eric Chahi fonda Amazing studio et nous livra un jeu magnifique :"Heart of Darkness". En développement durant plus de 5 ans, Heart of Darkness est un jeu de plate-forme à la réalisation ébouriffante, dans lequel vous incarnez Andy. Jeune garçon pratiquant l’art délicat de l'école buissonnière, Andy va être amené à défier le maître des ténèbres afin de sauver son chien Whisky. Doté de graphismes somptueux et d'une animation ultra détaillée, Heart of Darkness est également bourré d'humour, chaque apparition du "larbin rose" du maître des ténèbres étant désopilante. Je terminerai toutefois en pointant du doigt une durée de vie trop faible à mon goût, mais diable que cette aventure vaut d'être vécue.

Il a fallu beaucoup de temps pour qu'il arrive, mais le voici, et cette attente en valait la peine ! Heart of Darkness est un pur concentré de magie technique et d'ambiance. L'humour est omniprésent, même dans certains passages critiques, ceci grâce à une excellente animation, qui est drôle au moindre geste cartoonesque ! Ce monde des ténèbres contraste d'ailleurs avec cet humour, ce qui expliquerait pourquoi ce dernier fonctionne aussi bien. Graphiquement, le jeu est sublime, bourré de détails et très bien coloré (dans le sens où l'ambiance y est bien retranscrite). Sa jouabilité est fluide et précise (ça vaut mieux pour de la plate-forme !). Bien que court, Heart of Darkness est un concentré de bonheur !

Heart of Darkness, on me l'avait prété, je ne pouvais y jouer qu'un week end. Un jeu aussi classe c'est dommage de ne pas pouvoir en faire le tour. Haha oui mais je l'ai fini le samedi même ! Non je ne suis pas un extraterreste, et non je ne me colle pas devant ma télé toute la journée pour jouer. Le jeu est extrêmement court, on reste sur sa faim. Je n'avais jamais pris autant mon pied sur un jeu de plates formes ! Il est encore mieux qu'un Oddworld ! La difficulté est bien présente mais comme la mort n'est pas trop trop pénalisante, il suffit de refaire le passage jusqu'à réussir. On ne s'ennuie pas une seconde et... oui en fait ce jeu est parfait. Voilà c'est tout. Mais il est trop court. Vous voyez ? La longueur de mes phrases. A quel point. Un truc. Court. Ca. Peut. etre. fru.str.a.n.t.

Il m'a fallu près de 10 ans après sa sortie pour commencer à jouer à ce Heart of Darkness. Et quelle claque ! Le jeu a toujours du cachet ! Cet univers unique, son animation époustouflante et son humour durant les cinématiques qui ponctuent l'aventure... On est transporté ailleurs, à la manière d'un ICO ou d'un Another World, et c'est ça qui est génial ! Eric Chahi et son équipe n'ont rien laissé au hasard, chaque "plateau" est un modèle de level design. Le jeu manie avec élégance plusieurs genres : shoot (des hordes d'ennemis à flinguer), de la réflexion (basique) et de la plate forme. Sur ce dernier point, j'émets quelques critiques quant à la précision d'Andy, parfois douteuse et manquant de réactivité. Chose regrettable dans certaines phases où le jeu demande une bonne dextérité. Par exemple, il n'est pas rare dans l'aventure de devoir prendre de l'élan d'un "écran à l'autre". Cependant, la transition entre ces 2 écrans est ponctuée d'un léger chargement. La chute est ainsi inévitable, crise de nerfs en perspective ! Malgré cela, Heart of Darkness est un petit bijou. Si vous êtes à la recherche d'évasion et de sang neuf, HoD est le jeu qu'il vous faut !

Heart of Darkness est dans le genre qu'affectionne son créateur Eric Chahi (Infernal Runner, Another World). Le genre du "essaye encore". On aura en effet tout loisir d'admirer les animations sadiques que font subir les bêtes et les ombres au pauvre Andy. On meurt souvent, et même des fois jusqu'à plus soif, mais quelques passages gavants n'enlèvent rien à la qualité du soft. On plonge dans Heart Of Darkness comme dans un film et les moyens mis en œuvre sont ceux d'une grosse production Hollywoodienne : musique symphonique signée Bruce Broughton (Silverado, le Secret de la Pyramide...), cinématiques vertigineuses "à la Spielberg" habilement intégrées au jeu, animations d'une fluidité à faire pâlir Disney et arrières plans magnifiques pour un univers chatoyant d'idées nouvelles. Le gameplay complexe fait d'Andy un acrobate hors-pair, un super-héros capable en un éclair de pourfendre les ombres dansantes et de sauter partout. Le level design étonne, accumulant les interactions surprises avec le décor comme autant de petites perles. Un grand jeu.

Dès les premières images du jeu qui s'annonçait au départ comme une exclusivité Saturn, je bavais d'envie face à ce Heart of Darkness. Quand on savait que derrière, il y avait en plus M. Eric Chahi, génial créateur d'Another World, et qu'Infogrames y mettait les moyens, on ne pouvait qu'être impatient. Des années de développement tumultueux plus tard, le jeu débarque enfin, mais sur Playstation, et souffre d'emblée d'une vilaine comparaison avec un vilain copieur aux graphismes léchés, j'ai nommé le magnifique Oddworld. Immédiatement catalogué d’arnaque car se finissant en 3 heures, le jeu fait un bide. Pourtant, des jeux de cette qualité, même court, je re-signe direct ! Absolument magnifique en tous points, HoD bénéficie d'une des plus belles réalisation 2D jamais produites, avec feu Christian Robert ("Croisière pour un cadavre", "Flashback") au sommet de son art, et qui nous manque terriblement depuis. Chahi n'est pas en reste, et nous propose des tableaux aussi grandioses qu'ingénieux. Les situations sont géniales, les personnages hyper attachants, la musique (symphonique) est à tomber par terre, comme les CG (de vrais dessins animés!) ou le doublage, parfait. Un pur bijou.