Hormis Injustice, les jeux de baston consacrés à l'univers DC n'étaient pas une réussite. En fait, il n'y en a pas eu 107 : en 1995, Justice League Task Force – tiré du comic du même nom – a été développé par Blizzard, alors un petit studio. Hélas, la comparaison entre ce Justice League et les grosses productions contemporaines du rival Marvel (développées par Capcom) fait très très mal : 9 combattants seulement (boss inclus), et une réalisation franchement vieillotte. Sans être visuellement désagréable, le jeu manque d'attrait et de vitesse. Les collisions de sprites sont de plus très mal gérées – sans doute le défaut le plus horripilant, et les animations des personnages sont assez grossières. Le plus surprenant reste finalement la musique de certains stages, avec les rugissements de lions dans la savane ou les hurlements de loups sur une route américaine : c'est très relaxant, mais c'est pas ce qu'on demande ! On est dans un jeu de super héros, oui ou non ? Avec une telle ligue de justiciers ordinaires, la Terre n'est pas sauvée du maléfique Darkseid... Pas grave, de toute façon, pour gagner, il suffit d'user et abuser de quelques coups. Plaisir tout sauf garanti !

Il y a bien longtemps. Bien avant la série des Injustice, il était possible (possible mais pas nécessaire) de se bastonner avec les super-héros DC. Et quoi de mieux que la Justice League pour des duels épiques entre Superman, Batman, Wonder Woman, Aquaman, Flash et Green Arrow (et aussi trois méchants qui font ici de la figuration). Au final, seul Green Lantern est allé planter des choux. Et le bougre, il a bien fait car les duels sont terriblement mous du genou. Mou, sans impact, sans nerf, (très) mal animé et au final très ennuyeux. Le seul personnage de Flash permet de mesurer la nullité de ce Justice League Task Force. Censé se déplacer à grande vitesse, notre super-héros se traîne de manière balourde dans le décor. C'est quand même ballot ! Ensuite, graphiquement - spécialement sur Megadrive - c'est grossier, avec du sprite hyper calorique qui déborde du débardeur. Et il n'y a aucune animation dans les décors, ce qui amplifie la sensation de néant qui se crée entre chaque coup. Voilà un jeu de baston qui tombe à plat !

Petite anedocte : je découvre ce Justice League plus de deux décennies après sa sortie au moment où sort le film sur les célèbres super héros DC. La comparaison s'arrête là. Après une intro qui m'a rappelé avec malice l'immonde Double Dragon V (un méchant dans des ténèbres violacés vous parle de ses yeux rouges flamboyants) je découvre avec surprise un jeu de baston, là encore pompant allégrement du côté de Mortal Kombat. Réalisé par Blizzard, le soft démarre plutôt pas mal : graphiquement j'ai vu pire, certaines animations sont cools. 6 héros dispos, Superman a une coupe de Biker. La bonne surprise ? En fait non. Déjà au début, on ne comprend pas pourquoi votre super héros, qui part à la recherche de ses potes, se met à les taper sans raison (mais ce sera expliqué après). Niveau décor, c'est plutôt pas mal et chaque héros a des coups particuliers. J'ai bien aimé la téléportation de Flash. Mais alors voir Superman incapable de voler, Batman physiquement au même niveau qu'Aquaman, ou Wonderwoman bouger comme un semi remorque... Non ! Un jeu honnête à sa sortie, mais effectivement vite répétitif et lourdeau car plombé par un manque de dynamisme évident et un gameplay limité.