Diabolique, énervant, stressant, angoissant... L'enfer en jeu vidéo, quoi ! Que vous dire d'autres ? Kid Chameleon, c'est pas pour les fillettes, c'est pour les insomniaques ! Le scénario est simple : tu rentres dans la salle "mystérieuse", c'est bien ! Mais fallait peut-être pas, car tu as 150 niveaux à franchir pour espérer pouvoir en sortir, excusez du peu ! Ça n'a rien d'une blague ! Vous êtes le kid et vous disposez d'une dizaine de casques que vous pourrez dégoter au cours du jeu pour évoluer, chacun vous transformant en un guerrier spécifique, chacun d'eux doté d'une capacité respective (voler, casser des murs, y grimper...). Le jeu ressemble beaucoup à un Mario dans sa taille de sprites et de niveaux (de plus en plus longs et ardus), mais puissance 10 !!! C'est dur, très dur, c'est long, très long... donc la patience et le contrôle de soi-même sont de mises ! Et voilà pourquoi Kid Chameleon est marquant. Mais quand par miracle, on parvient à le finir une fois, on n'y retouche plus jamais, c'est moi qui vous le dit ! Merci Game Génie !

Alors Sonic, c'est plus speed et Mario, c'est plus pimpant. Oui, oui mais tout ça, c'est pour les petits joueurs... Car Kid Chameleon, c'est pas pour les petits joueurs (héhé hé !). Franchement, sur 16-bit, j'ai rarement vu aussi grand, aussi vaste et aussi balaise que ce jeu en terme de challenge. Affronter tous ces niveaux (je n'arrive même plus à les compter. Combien il y en a déjà ? 50, 90 ou 150 ?!!!) sans sauvegarde, ni password, il y a de quoi se décourager avant même d'y jouer. D'ailleurs, impossible de résumer ce jeu à un seul niveau tant il y en a. Et comme Kid Chameleon peut se transformer en une myriade de héros différents (Samouraï, Chevalier, Robocop, Jason de Vendredi 13, zombi casqué dans un tank, grosse mouche...), avec un gameplay différent à chaque fois, on a une sorte de jeu de plates-formes encyclopédique. Kid Chameleon s'est même fait une spécialité dans les fameuses warp zones, histoire de nous égarer encore un peu plus dans le dédale des niveaux. On s'y perd avec grand plaisir.

Kid Chameleon, j'y ai joué à l'époque, sans jamais pouvoir le finir. Tu m'étonnes... Ce n'est que bien des années après que j'ai découvert la (très) grande difficulté de ce jeu. Kid Chameleon nous propose une ambiance très particulière ; Vous allez devoir parcourir toutes sortes de niveaux souvent labyrinthiques, tout en utilisant des costumes vous procurant des pouvoirs très utiles pour pouvoir avancer. Mais tous ces niveaux sont en fait une réalité virtuelle ! Un jeu VR que notre petit Kid devra finir afin de libérer tous les autres joueurs tenus en otage par Heady Metal, le big boss. La réalisation est propre. Sans grand génie, mais sans grand défaut également. La maniabilité, elle, demandera un temps d'adaptation pour se faire à l'inertie du personnage. Mais attention, KC est particulièrement difficile et les niveaux, nombreux, sont souvent tortueux. Et comme le souligne Wizzy, ici, pas moyen de sauvegarder votre périple. Elle devra se faire en une fois ! Bref, Kid Chameleon est un jeu de plate-forme / action aussi savoureux que relevé.

Kid Chameleon nous renvoie direct dans les années 80, New Wave avec nos salles d'arcades enfumées parcourues de néons bleus et roses. Lunettes de soleil, blouson de cuir, t-shirt blanc, jean et baskets, nous voilà transporté dans un jeu vidéo. Ce jeu a un style particulier : les personnages américains sont en SD, entendez par là, petit corps et grosse tête, mais ça passe. Les niveaux sont plus ou moins longs, plus ou moins labyrinthiques et dans des univers différents : forêt, grottes de lave, etc. Il y a au bas mot une centaine de niveaux. Mais comme dans tout jeu de plateforme qui se respecte, on a quelques passages secrets nous permettant de terminer le jeu plus rapidement. La force de Kid Chameleon tient dans ses bonus. En effet, notre personnage pourra revêtir pléthore de costumes différents lui offrant plus ou moins de vie et surtout, des pouvoirs spéciaux : saut plus haut, plus long, épée, destruction de roches friables, tank avec canon, masque de Vendredi13, etc. En plus, la musique, si elle n'est pas magistrale, offre un bon rythme et reste dans la tête sans être chiante. Un jeu qui fleure bon la nostalgie, mais toujours aussi intéressant aujourd'hui.