Killing Time nous plonge dans un manoir des années 30 peuplé de fantômes où un artefact égyptien a libéré des forces obscures et des choses innommables. Très proche dans l'esprit d'Escape from Monster Manor sur cette même 3DO, ce FPS s'en démarque par une plus grande variété d'environnements, d'ennemis et d'armes (d'époque, s'il-vous-plait : vieux colts à un coup ou bien pistolet-mitrailleur avec son chargeur camembert) et par une réalisation nettement supérieure (plafonds et sol texturés). Des apparitions fréquentes de spectres en FMV, parfaitement intégrées au jeu, à la musique, du Charleston sonnant à nos oreilles de manière incongrue, tout nous plonge dans une pure ambiance de folie. Il n’est pas difficile, ensuite, de se perdre dans ce labyrinthe changeant et luxuriant de détails : d’abord à l'extérieur, tout doucement, avec un ou deux bouseux texans à dégommer et trois canards zombies à piétiner, puis quelques heures plus tard au cœur des ténèbres, dans une salle de bal, entouré par des dizaines de gros démons hirsutes, clowns démoniaques et autres squelettes hilares et clopeurs ! Du tout premier choix sur 3DO.

Killing Time... Déjà rien que le titre, c’est tout un programme ! Il s’agit d’un FPS en 3D violent, original et gore sorti sur la 3DO en 1995. On dirige un ex-chercheur égyptologue, qui doit combattre la malédiction liée à un artefact égyptien manipulé à mauvais escient par la patronne d’une expédition égyptienne, Tess Conway, qui a décidé d’utiliser l’artefact pour posséder ses pouvoirs maléfiques. Le jeu se déroule à l’intérieur du manoir luxueux de Tess, sur une île du Maine dans les années 30 ; manoir peuplé de monstres, zombies, clowns mutants, chasseurs, gangsters, fantômes et autres intrigants en tout genre. On possède plusieurs armes, et chaque secteur du manoir est relié à un autre, formant de gigantesques labyrinthes à explorer librement. C’est un mélange entre Doom et 7th Guest, mais avec des éléments d’aventure et des énigmes à résoudre (notamment des clés et des amphores à récupérer). La bande-son est l’un des points forts, avec ses pièces jazzy très années 30 ! Le jeu est parsemé de cinématiques de type FMV typique des jeux sur CD-ROM des années 90. Une vraie curiosité très addictive, à découvrir !