Petit jeu de gestion obscur du début des années 2000 (dont personne n'a entendu parler), les Sims est un souvenir enfoui, inconséquent et mal défini pour ma part... Jusqu'à ce jour. En y repensant, ce fut une expérience assez joyeuse. Je n'ai jamais fait ce que le jeu exigeait a priori : la maison de poupées de nos rêves, une carrière en tant que cardiologue-artiste peintre, avec à ses côtés une famille parfaite et bien rangée. Mon but était de déjouer, de tout rater dans les grandes largeurs ! De faire parler ma créativité, comme on fait parler la foudre dans un bon God Game. Inventer des vies atroces, bâtir n'importe comment, acheter des meubles (et des tapisseries) les plus moches possibles, interagir avec n'importe qui et n'importe quoi... Provoquer le feu, la mort et la tristesse (le départ du petit dernier pour l'école militaire, faute d'éducation, est toujours un grand moment) ! Et quelque part, les Sims a tout compris. En bon bac-à-sable hilare, il permet au joueur de faire tout ce qu'il lui plaît, et de réinventer à son aise les règles, sa vie et celles des autres, si celles-ci manquent un peu de piquant.