Je me souviens encore du discours ronflant du président de Square Enix nous expliquant à l'E3 qu'avec la création du studio Tokyo RPG Factory, nous allions revivre les grandes heures des RPG d'antan. On nous agite l'argument du passé, de l'âge d'or du genre, et les noms de Chrono Trigger et de Final Fantasy VI ne tardent pas à tomber. Mais avec Lost Sphear, second jeu du studio, Square nous offre surtout la certitude d'un sommeil réparateur, tant il ne s'est rien passé pendant la trentaine d'heures que j'ai bien voulu lui accorder avant qu'il ne me tombe des mains. Soit dit en passant, 30 heures c'est ce qu'il faut pour terminer Chrono Trigger en moyenne. A force de vouloir faire des RPG à 10 balles sous Unity vendus 40€ en neuf, le tout en nous promettant la Lune, il devient difficile d'être tolérant avec un jeu faignant où les personnages sont aussi intéressants que des tables basses, et où rien ne ressort artistiquement malgré le joli dessin sur la boite et une OST plutôt correcte. Reste un système de combat qui marche bien, sans pour autant apporter grand chose de nouveau, et qui surtout, ne peut pas s'épanouir tant les situations de jeu sont maussades.