Lunar Knights est tout un paradoxe. Mettant un temps fou à se mettre en place et à révéler un intérêt certain, ce jeu perdra sans doute de nombreux joueurs lors de ses premières heures. Ce qui fut mon cas, avant de m'y remettre lors d'un long voyage en train. Et de me plonger totalement dans une suite de très haute volée, sans aucun regret. Avec le recul, je me rends compte que ce qui m'avait rebuté en premier lieu était la prise en main assez particulière, mais surtout une difficulté un peu trop grande. Or, pour cela, il n'y a pas de miracle : un peu de levelling permet de s'en sortir beaucoup mieux, voire même de prendre les devants sur ses adversaires jusqu'au boss final. Quant au système de gestion jour/nuit dont les héros tirent leur énergie, il faudra bien s'y habituer et surtout faire progresser le combattant diurne pour pouvoir prétendre aller assez loin. Dans le fond, ce titre se rapproche d'un Secret of Mana et est l'un des meilleurs jeux du genre sur la DS. Mais pourquoi "oui mais" alors ? Tout simplement à cause de son inégalité frustrante qui laisse un arrière goût d'inachevé. Et puis les phases de shoot spatial étaient dispensables, quoique très originales. Trop ?

Le meilleur action-RPG de la DS, vous l'avez là. Même si la difficulté du jeu et le manque de scénario des premières heures peuvent rebuter, une fois arrivé à 4 ou 5 heures de jeu, vous ne lâcherez plus ce monstre du genre, tant vous voudrez découvrir le dénouement et toutes les armes. Que ce soit au niveau du gameplay (que je décrirais en trois mots : simple, novateur et efficace) ou de l'ambiance, ce jeu signé Kojima Productions vous proposera une véritable expérience jeu totalement inédite pour un jeu sur console portable, et surtout sur une console aussi casual que la DS. Le seul reproche que je pourrais avoir à faire à cette merveille, c'est peut être ses graphismes qui, même si non dénués de charmes, restent plutôt basiques et auraient pus être plus poussés.