Après Tr3s Lunas, voici le 2nd et dernier jeu signé par le musicien Mike Oldfield (Tubular Bells). Maestro est une plongée dans le rêve, avec des associations d'idées et une symbolique outrepassant les frontières de l'absurde. Un cauchemar pour le gamer lambda, une curiosité, une de plus, dans l'univers souvent barré des Myst-like. Accrochez-vous et gare au mal de mer : surréalisme et new age à donf par intraveineuse à même le cerveau, surdose de LSD en métal liquide dans nos veines et labyrinthe indéfini défilant sous nos yeux. On retrouve par moment, pour nous raccrocher au monde réel, des bribes du ré-enregistrement en 2003 de Tubular Bells. Un son de guitare planant et quelques mélodies qui ne parviennent néanmoins pas à rendre l'expérience enivrante. Les textures moches se répètent à l'infini sur de longues plages de silence. Les puzzles sont abscons, et si on parvient à avancer, en récoltant des "gravitars", on n'est pas rassuré pour autant par cette ambiance sombre et flippante. En musique, des albums comme Tubular Bells, Ommadawn et Amarok sont de pures merveilles. Là, ça s'égare dans tous les sens.