Vous êtes une bille (non ce n'est pas méchant !) et vous devez traverser divers labyrinthes dans une vue en 3D isométrique. L'idée de base est bien sympa, mais malheureusement, la maniabilité laisse carrément à désirer. En effet, la bille met du temps avant de réagir, et il vaut mieux plutôt prévoir vos mouvements à l'avance que de compter sur les reflexes. Il faudra bien entendu éviter de tomber dans les trous, sinon vous perdez une vie, mais également de tomber trop haut. Si c'est le cas, vous risquez de casser votre bille. Quant aux divers ennemis, ceux-ci ne vous tuent pas s'ils vous touchent, mais vous poussent dans le vide. Un autre point négatif est la durée de vie excessivement courte : si vous êtes un bon joueur, vous pouvez finir le jeu en moins de dix minutes.

Marble Madness nous renvoie à l’époque bénie du minitel avec ses musiques micros et sa 3D isométrique d’antan. On y dirige une bille fragile comme du verre dans un parcours chronométré présentant d’étonnants reliefs. Les effets physiques sont rigoureusement retranscrits et font tout le poivre du jeu. Une pression trop forte sur le pad, un virage mal négocié, et la bille s’écrasera contre un mur ou plongera dans le vide. Heureusement, le terrain est habilement quadrillé, ce qui nous permet de bien nous repérer dans cette 3D aux perspectives trompeuses. Le jeu a un concept très original, encore aujourd'hui, et une ambiance unique avec quelques ennemis étonnants. Le timer est vicieux et les parties sont très courtes. Très, très, très courtes. Ce fut pour moi pendant des années son plus gros défaut. Et puis j'ai vieilli et Marble Madness me rappelle en fin de compte ce temps, que je regrette parfois, où de petites parties de jeux vidéo de 10 minutes suffisaient amplement. A la clé, un jeu concis, un objectif clair et un plaisir immédiat.