La fin (complète) de Metroid Prime ne laissait aucun doute quant à une suite, laquelle arriva très vite. De quoi être perplexe aussi, car comment innover après un volet tout simplement somptueux ? Fort heureusement, Retro Studios a brillamment relevé le défi ! Samus Aran se voit confier une nouvelle mission : se rendre sur la planète Ether pour porter secours à des marines de la Fédération. Sur place, les soldats sont tous morts, et Ether a subi un grand cataclysme qui a créé une dimension sombre. La 1ère chose qui frappe, c'est cette impression d'immersion encore plus accrue que dans le 1er. L'histoire est en effet enrichie, avec plus de scènes cinématiques, et l'action est encore plus intense. Metroid Prime 2 propose également des innovations dans la série. La plus marquante est la dimension sombre, très inspirée de Zelda 3, où vous ne pourrez avancer librement tant l'atmosphère est toxique. Le chemin est du coup plus balisé mais le challenge est vraiment relevé. Par contre, le système de munitions pour toutes les armes est mal pensé. L'effet suite occulte aussi injustement les qualités de Echoes, qui fait partie des grands jeux de la GC. A posséder impérativement !

Le premier Metroid Prime était (est toujours) une tuerie, le 2 aura le mérite de faire aussi bien. On y retrouve les mêmes éléments que le précédent, les mêmes ambiances, la même jouabilité. Bref le 2 est une copie du 1. Vous allez me dire où est l’intérêt ? Ben, le 2 referme tout de même quelques nouveautés, comme les deux mondes parallèles (dont un possède une atmosphère viciée) ce qui ajoute un gros dynamisme lors de vos pérégrinations. Dans la dimension sombre, vous êtes obligé de courir tout le temps pour vous mettre à l’abri, surtout que les monstres environnants sont très loin d’être des bisounours ! Ensuite vient l’ajout de munitions limitées pour certaines armes, ce qui rajoute (artificiellement certes) de la difficulté au tout. Je dirais donc que cet opus est moins réussi que le premier dans le sens où il n’apporte pas énormément de choses nouvelles, et ce que l’on attend d’une suite c’est qu’elle soit supérieure, or elle est aussi bien... donc elle est moins bonne (vous suivez ma logique ?).

Retro Studios confirme que l'équipe maîtrise parfaitement l’évolution de la série en maintenant le niveau de réalisation, ainsi que le gameplay, à la hauteur du premier opus GameCube. Mieux, le scénario est ici plus complexe, avec une idée ingénieuse : celle de doubler la taille de la carte en créant un monde parallèle. Rechercher les bonus et acquérir toutes les capacités de Samus est toujours aussi motivant, la durée de vie est très longue (autant que le premier) et le gameplay toujours au poil. Mention spéciale pour les (demi-)boss très impressionnants !

1 an après le fantastique Prime, Retro nous remettait (déjà !) une couche avec sa suite directe Echoes. D'emblée, on saute de joie de retrouver cette ambiance fantastique, ce souci de détail dès les menus de l'écran, absolument magnifiques. Nouvelle planète, envahie par les ténèbres, gameplay et level design étant axés cette fois sur le clair / obscur. Fondamentalement, le jeu n'a pas changé. Toujours ce contrôle FPS aux petits oignons, toujours ce balayage au Hub pour renseigner l'immense base de données du jeu, toujours ces dédales incroyables et complexes (peut-être même un peu trop complexe). Echoes ne réinvente pas Prime, mais l'enrichit par pleins de petits détails par ci par là. Dommage cependant que le jeu tombe un peu dans la logique de la surenchère américaine : HUB surchargé, inventaire sans fin, ça peut saouler à la longue. Mais l'essentiel est là : Echoes est plus cinématographique, plus sombre, plus profond. Les phases en morphing ball atteignent désormais une qualité hallucinante. Le multi est cependant inutile car inintéressant, et à l'instar d'un Rogue Leader 3, le sentiment de découverte a disparu. Excellente suite malgré tout, et un second volet culte !

Difficile de passer après un épisode 1 si maîtrisé, et pourtant Retro Studios a quasi réussi à faire aussi bien. Le ton du jeu est donné dès les premières minutes, avec une ambiance encore plus anxiogène que le premier et une découverte des lieux qui rappellera un certain Aliens. Si l'atmosphère est bien un des plus grand changements par rapport au premier, il en va de même pour le level design : le premier nous promenait de zone en zone avec des allers-retours ; il en est tout autre avec cet Echoes, puisque vous aurez 3 zones à explorer, et vous ne retournerez que très rarement dans une zone déjà visitée. Ce qui a permis au développeur de complexifier le level design, avec en plus l'alternance du monde de la lumière et le monde des ténèbres : ça donne de véritables casse-têtes par moment et un vrai plaisir à parcourir. Mais il y a quelques couacs, comme lorsque le jeu vous demande de vous rappeler d'une pièce d'une autre zone où vous devez revenir pour continuer... sauf que cette pièce, vous l'avez visitée 5 ou 6 heures avant, et c'est parfois frustrant. Il en va de même pour les boss, pas spécialement compliqués mais longs, trop longs. La case chef d'œuvre est loupée de peu.