Si vous avez une Dreamcast et que vous aimez les jeux de caisses, ce jeu est pour vous ! Parce qu'avec plus de 170 circuits (répartis sur Tokyo, L.A et Londres reproduites avec une fidélité déconcertante) et plus d'une quarantaine de bagnoles, vous allez enfin savoir ce qu'est l'extase ! C'est beau, propre et surtout ça va très vite. Mais le principal intérêt de ce jeu, c'est son mode carrière : fini le temps où il fallait seulement finir premier pour gagner, ici il faut triompher avec style, puisque la manière dont vous pilotez est notée et vous rapporte des points (ou vous en fait perdre). Et ce sont avec ces points que vous débloquez les tracés suivants et les caisses de vos rêves. Les modes de jeu sont variés, tel le 1 contre 1, ou doubler un certain nombre de voitures, ou encore avoir une vitesse moyenne sur un certain nombre de tours. Une dernière chose : ce jeu passé relativement inaperçu a donné deux suites sur Xbox : les Project Gotham Racing, tous deux aussi bons !

Si vous deviez vous achetez un jeu de caisse sur la Dreamcast, trois initiales doivent vous venir en tête, MSR (Metropolitan Street Racer). Son aspect des plus complets impressionne, le jeu se présentant comme un immense déblocage d'options diverses. De l'adresse et du style, il faudra en fournir un paquet pour évoluer car la route est TRES longue !! Le calcul de votre maîtrise se faisant en Kudos, des paliers étant à franchir pour parvenir à déverrouiller des nouvelles courses. La maniabilité est très bonne, d'autant qu'elle se modifie en fonction des bolides ! Ce qui force le respect vu leur grand nombre ! Le peu de voitures dont vous disposez au début sont à gagner en comptabilisant un temps limite sur une course donnée, vous pourrez la customiser suivant le temps, le modèle, le freinage, l'immatriculer selon votre choix, etc. Seul petit embêtement avec MSR, il prend beaucoup de place sur la carte mémoire, mais bon il y a de quoi ! Si vous adorez conduire dans des conditions plus que réelles (Tokyo, Londres et L.A.) avec des bagnoles de luxe, n'hésitez surtout pas !

La Dreamcast manquait cruellement de bons jeux de voiture et hormis Sega Rally 2, c'était le néant total ! Jusqu'au jour où Metropolis Street Racer a fait son apparition... et quelle surprise ! Bon, il faut mettre les pendules à l'heure sans plus attendre: ce MSR n'est pas une simulation automobile à la manière d'un Gran Turismo, mais bel et bien un jeu résolument tourné vers les sensation arcade ! Ainsi, les bolides se contrôlent facilement et la prise en main est des plus simple : un bouton pour accélérer, un autre pour freiner, et enfin un troisième pour le frein à main. Rien de bien compliqué, mais le résultat est là : on s'amuse de suite, on arrive à mettre en glisse sa voiture en un rien de temps, et prendre des courbes de folie en dérapage devient un jeu d'enfant ! Les circuits sont bien pensés, les graphismes très réussis, l'animation fluide au possible et les sensations de vitesse extrêmement bien retranscrites, surtout en vue intérieure ! MSR est un vrai régal, à consommer sans modération !

Même s'il est vrai que les jeux de course ne sont pas légion sur Dreamcast, n'abusons pas des louanges pour ce jeu ! Sega Rally 2, Daytona USA 2001, F355 Challenge, Le Mans 24 et Sega GT disposaient d'une âme, eux, tandis que ce MSR, malgré des débuts prometteurs la manette dans les mains, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable ! C'est un fait, le système de Kudos remportés au fil des paris gagnés, le graphisme léché bien qu'alliasé et la bande-son sympatoche semblent a priori faire entrer MSR dans le cercle des grands jeux de course. Cela dit, une jouabilité insipide et l'absence de replays viennent ternir ce tableau apparemment idyllique. En effet, les manoeuvres dans les rues fort bien modélisées mais plutôt vides par ailleurs de Tokyo, Londres et Los Angeles se résument en des coups grossiers de frein à main, pour prendre une succession de virages en angle droit... Et quand le joueur se rend compte en plus que le comportement des véhicules est d'une mollesse à faire rire aux éclats une tortue hybridée avec un escargot, on se dit que, finalement, on est encore tombé dans le piège de l'enthousiasme démesuré de la presse, pour nous inciter à consommer, c'est bien connu...

Ceux qui ont déjà joué à un Project Gotham Racing ne seront pas dépaysés en jouant à Metropolis Street Racer, puisque ceux sont les mêmes développeurs qui sont derrière les deux jeux. On y retrouve d'ailleurs le même principe, à savoir conduire avec du style. Le style vous permettra de gagner des "kudos" qui vous seront nécessaires pour pouvoir participer à de nouvelles courses, mais attention, car pendant les courses, si vous touchez un mur, vous pourrez avoir des pénalités qui vous feront alors perdre quelques kudos. Il faudra donc faire bien attention, en plus de conduire avec du style. Le jeu est très beau, la jouabilité ne pose pas de problème et la durée de vie est tout simplement énorme. Metropolis Street Racer est donc un excellent jeu, qui a tous les atouts pour se classer parmi les meilleurs jeux de courses !

De Tokyo à San Francisco en passant par Londres, MSR nous propose de visiter chaque recoin de ces villes dans des courses sauvages. Au fil des victoires, on pourra débloquer de nouvelles voitures et découvrir de nouveaux défis. MSR est un très beau jeu, classe comme ces pubs de grosses cylindrées sur papier glacée. Les villes comme les bolides sont magnifiquement modélisés. Il n'y a rien qui dépasse, tout est clean. Le challenge ardu ravira les esthètes et mettra sur le carreau les fous du volant. En effet, foncer à toute berzingue ne suffit pas pour gagner. Il faudra conduire avec classe, faire de beaux dérapages et doubler sans rayer la carlingue de notre bolide, le moindre choc faisant perdre de précieux Kudos, des points gagnés lors des précédentes épreuves. Malheureusement pour moi, je ne verrai jamais le bout de MSR. Mes sauvegardes (et mon Audi TT préférée) se sont envolées et je n'ai jamais eu le courage de tout recommencer. Des fois, nostalgique, je me refais une petite partie. Juste pour goûter au réalisme saisissant du jeu et pour redécouvrir les lumières de Tokyo, la nuit, l'autoradio allumé.