A son époque, Mortal Kombat II était une sacrée claque dont j'ai longtemps gardé la marque. Le jeu arcade m'avait impressionné, même si c'est vraiment sur les adaptations consoles que j'ai d'abord fait mes gammes. Ah là là ! Toutes ces fatalities, babalities ou friendships apprises par cœur comme on apprend des tables de calcul ! Sans oublier les décors folkloriques et sombres (la Kahn's Arena toujours spectaculaire). A la différence du premier, les parties en versus sont vraiment intenses, les "kombattants" disposant de palettes de mouvements plus riches, et la maniabilité se révélant moins rigide. Les reproches ne manquent toutefois pas : ninjas et ninjettes commencent à se multiplier (même si ce sont ici toutes et tous mes préférés), la difficulté se fait injuste avec une IA tricheuse et des boss décourageants... Cependant, je ne rejetterai aucun de ces défauts tant MKII a su trouver une formule efficace et marquante en son temps. Évidemment, rien ne vaut l'original sur arcade, mais les adaptations consoles 16-bits s'en tirent tout de même bien, a fortiori la version SNES qui n'a cette fois rien sacrifié du contenu, à commencer par l'absence de censure.

Mortal Kombat 1 nous dévoilait un nouveau concept dans la baston prenant aux tripes. Le deuxième épisode atteint son apogée ! Rien à dire sur ce volet, même si la version Super Nintendo est un chouilla meilleure que celle de ma Megadrive. Il y avait sept persos dans MK1 ; il y en a désormais une douzaine (vive Scorpion, Liu Kang et Kung Lao !) et ils ont tous été redessinés et recolorés somptueusement pour l'occasion, car ce fut un peu terne avant. Le principe reste le même, sauf que les programmateurs ont saupoudré le tout avec beaucoup d'humour ! Plus grand nombre de Fatalities par perso, plus de stages à la "The Pit", Babalities et Friendships... Tout est réalisé afin de vous offrir tous les moyens possibles et inimaginables pour torturer votre adversaire ou se moquer de lui, comme bon vous semble. Les Cheats Modes et caméos pleuvent, et les deux Boss, dont Shao Kahn, vont vous faire flipper en Arcade. En mode "Versus", le jeu dispose d'une durée de vie inépuisable. Bref, Mortal Kombat 2, plus beau graphiquement, musicalement et l'ambiance est toujours aussi trippante. Sanglant !

Dans ce nouvel épisode, nos combattants au nombre de 12 désormais s'affrontent dans l'outre-monde, un monde assez inquiétant loin de la terre. Parmi les petits nouveaux, citons Kung Lao et son chapeau tranchant, Kitana avec ses éventails mortels et son double maléfique Mileena ou encore le monstrueux Baraka aux griffes acérées. Comparé au 1er volet, Mortal Kombat 2 est beaucoup plus beau. Les digitalisations des persos, redessinées pour l'occasion, sont de très bonne qualité et les décors ont énormément gagné en couleur. Le jeu est décomplexé côté gore, avec du sang qui barbouille le sol et des fatalités qui rivalisent d'imagination pour démembrer les vaincus. Plus violent, plus rapide, plus technique aussi, car la difficulté a été revue à la hausse depuis le premier épisode. Et comme je ne me suis jamais habitué au système de défense (avec un bouton qui lui est consacré), j'avoue m'être pris de sacrées grosses roustes contre le CPU en mode... easiest. L'un des meilleurs jeux sur consoles 16-bit ne m'a pas battu par K.O, il m'a arraché les deux bras !

Après avoir sévèrement buzzé avec le 1er épisode, on peut dire que Mortak Kombat II était attendu au tournant ! Et ça tombe bien : non seulement cet épisode est une totale réussite, mais c'est peut être le meilleur volet de la saga ! Ce n'est pas pour rien d'ailleurs si l'opus PS4 et One s'en inspire largement. Au programme, une réalisation cette fois vraiment impressionnante, une douzaine de perso de base, dont des nouveaux (la terrible Kitana ou l'immonde Baraka) pas piqués des vers. De nouveaux mouvement bien pensés (j'adore le nouveau coup de pied de Liu Kang ou la glace au sol de Sub Zero), des décors à foison, un big boss bien sale, un Shang Tsung métamorphe ultra fun à jouer, des montagnes de trucs cachés (persos, décors, easter egg...) , le retour du gore (même sur SNES !) et le nec plus ultra : des finish incroyablement nombreux et variés. Entre les fatality, babality et autres finish de dingues à connaitre par cœur, vous aviez de quoi briller face à vos potes lors de soirées acharnées ! Versions 16 bits équivalentes, même si la MD a ma préférence pour le son plus bourrin ici pour le coup. Un excellent volet, que j'adore alterner avec le premier opus. Mythique.