No More Heroes fini, j'estimais ce jeu se suffire à lui-même. Aussi l'annonce d'une suite me laissa perplexe ; ce sentiment s'est confirmé une fois ce Desperate Struggle en main. NMH 2 est bien un très bon beat'em all, qui va droit à l'essentiel : des combats sacrément défoulant et améliorés, des boss toujours mémorables, et à la différence du premier, aucun temps mort. La suppression des phases à la GTA y est pour beaucoup, cela évite aussi les redites. Pourtant, j'espérais en contrepartie quelque chose de vraiment nouveau. Les jobs, désormais proposés sous forme de mini-jeux 8-bits, sont amusants, et quelques défis crétins (notamment faire maigrir le chat de Travis) sont vraiment drôles. Alors, je ne fais peut-être que chipoter, mais autant NMH assumait complètement ses bugs et ses défauts, autant Desperate Struggle - techniquement meilleur - passe son temps à essayer d'en gommer la plupart, sans toutefois renouveler l'expérience de jeu, en atteste un scénario finalement glauque, loin de la folie du premier. Trop sage en dépit des apparences (car le jeu reste irrévérencieux, et cette fois non censurée), cette nouvelle virée à Santa Destroy se suit malgré tout avec plaisir.

J'étais vraiment impatient de jouer à ce jeu après le pied que j'avais pris sur le premier. NMH2 est toujours aussi bourrin que le précédent, Travis tue à grand coup de beam katana. Mieux, on a enfin le droit à une version non censurée, et ça c'est cool ! On retrouve aussi des boss très charismatiques, mais moins que ceux du premier opus. Le gros point noir de ce jeu est pour moi la disparition de la ville de Santa Destroy, où j'avais pris plaisir à rouler avec la grosse bécane de Travis. Beaucoup de joueurs s'étaient plaint de cette ville désertique, et du coup maintenant, on choisit où on veut aller sur la carte et on y est instantanément, ce qui enlève une grande partie du fun du jeu. Je trouve que c'est vraiment une solution de facilité de la part des créateurs. En bref, ce second No More Heroes reste un bon jeu bien sanglant, mais avec un manque d'évolution, et je dirais même, un poil de régression. Comme l'a souligné Blondex, No More Heroes aurait dû s'arrêter à la fin du premier jeu.