Le mal-aimé de la saga. Il diffère de la série en proposant une aventure bien plus ancrée dans l'heroïc-fantasy. La plupart le voient plus comme un spin off, il a pourtant sa place dans la chronologie de la saga. Il est vrai que scénaristiquement, Sega a fait peu d'effort à ce niveau là. Pour faire court, PSIII fait suite à une catastrophe majeure survenue dans PSII qui a obligé une partie de la population à migrer vers l'espace. C'est donc une aventure parallèle au II et IV, même s'il y a peu d'indice en terme de datation. Côté technique, c'est plutôt joli mais tout se ressemble, en particulier les donjons, plus faciles que dans PSII. Le système de combat, bien que simple, est une régression avec peu d'animation. On est revenu à l'époque du premier épisode. Les musiques sont aussi en dent de scie. Mais sa plus grande particularité est son système de générations. A chaque fin d'une histoire, vous allez devoir choisir la femme que vous souhaitez épouser parmi deux et ce, sur trois générations. Ce qui offre six histoires et quatre fins. Malheureusement, ceci n'est pas très poussé car au final, on visite les donjons dans un ordre différent. Ceci dit, il reste un RPG sympa à parcourir.

PS3 est un RPG pur et dur. Il n'y a pas d'accastillage rendant le jeu joli ou agréable. Certains thèmes musicaux sont agréables, mais détruits par la mauvaise utilisation du chip sonore de la Megadrive. Cet épisode un peu à part est bien dans la chronologie des épisodes MS/MD. En effet, de prime abord, on se retrouve dans un univers médiéval fantastique, ce qui est franchement bizarre par rapport à la SF des 2 premiers opus. Il y a bien quelques cyborgs ici et là, mais rien de bien folichon. Le scénario a beaucoup de mal à se dévoiler, et seul un twist final vous permettra de dire que nous sommes dans un jeu à l'univers SF. Au niveau de la difficulté, on est loin de Phantasy Star 2 ou du premier avec leurs donjons interminables. La grosse difficulté de PS3 viendra du fait de ne pas savoir où aller entre chaque étape du jeu. Il y a beaucoup d'aller retour, et la redondance des décors ainsi que la pauvreté des menus et de la vie en ville n'aident pas à rester scotché sur ce jeu. Il y a bien le système de générations qui offrent 4 fins différentes et des histoires un peu différentes, mais ce n'est pas la panacée. Ça manque vraiment d'habillage.Heureusement que les fins sont biens !

Eh bien moi, j'aime bien Phantasy Star III. C'est vrai, il est considéré comme le vilain petit canard de la saga. Mais comme dans le conte, il saura se métamorphoser en un superbe cygne pour qui prend le temps de creuser ce titre. Il n'est pas vraiment beau au niveau des décors, et l'évolution est assez minime par rapport au deuxième épisode. Les artworks des personnages sont en revanche très jolis. Les musiques sont peu nombreuses, mais évoluent selon les situations, notamment en combat, et du nombre de personnages qui vous suivent sur les cartes générales. Les donjons ont été simplifiés et ce n'est pas plus mal. Les combats demandent un temps d'adaptation dans les commandes. Et parfois le jeu peut se montrer injuste, obligeant à du leveling. Cependant, j'ai adoré le système de générations, qui permet de transmettre certains atouts à votre descendance, mais aussi menant à 4 dénouements différents, ce qui permet une rejouabilité énorme du titre, d'autant qu'elles ne sont pas toutes heureuses. Sans doute le RPG le plus particulier de la Megadrive, pas bien beau et laborieux, mais qui dispose d'un excellent scénario.