Parmi les émules de Street Fighter 2, Power Instinct fait plutôt bonne figure. Il se démarque par son côté parodique. Il n'y a qu'à voir la mamie japonaise lancer son dentier ou les arbitres (à la Samuraï Showdown) gigoter dans le fond avec leurs petits drapeaux. La musique bien nipponne est du reste complètement azimutée. Mauvais point, il y a aussi des persos plus sérieux et qui ne brillent pas par leur originalité : des clones de Ryu, de Cody (de Final Fight !) ou de Chun Li avec des Dragon Punch à peine maquillés, des mille-pieds et des hadoken déjà vus quelque part. Qu'on soit sur Megadrive ou sur Super Nintendo, les décors sont grossiers et les couleurs super fadasses. L'animation n'est pas non plus très fluide. Mais bon, c'est très rapide (le genre vitesse Turbo Mach 5), il y a 6 boutons, les coups spéciaux sortent assez facilement et le rythme des combats est très enlevé. Même bourré de défauts, cet énergique Power Instinct arrive à tirer son épingle du jeu.

Un p'tit jeu de baston que je connaissais pas du tout, mais qui s'avère plutôt agréable à jouer. Alors oui, il est vrai que ce Power Instinct repompe allègrement certaines attaques de Street Fighter 2, mais c'est plutôt bien fait et finalement, beaucoup de jeux ont fait de même à l'époque... Ce qui est plus embêtant avec ce jeu, c'est qu'il rame souvent, je trouve. Et ce n'est pas la petite taille des sprites qui pourrait expliquer ce phénomène. Mais bon, ça reste jouable malgré tout, et je dois bien reconnaître avoir pris du plaisir avec ce soft. Graphiquement, c'est correct bien qu'assez dépouillé dans l'ensemble. La bande-son est spéciale mais ça passe (avec toutefois de bons bruitages !)... J'aime bien aussi les arènes qui s'ouvrent sur les côtés, en cassant le décor. Sympa. Bon, ce Power Instinct est loin de concurrencer les cadors du genre, mais il propose malgré tout une réalisation honnête, une pointe d'humour, un univers bien à lui et un gameplay efficace. On a vu bien pire sur cette console. A essayer.