Des jeux sur Super Nintendo, il y en a eu beaucoup. Et si l'on se remémore facilement tous les gros succès, on oublie plus volontairement tout ce joli lot de bouses qui existe pourtant. Comme ce magnifique Power Piggs, qui les représente si bien tout en étant dans le haut du panier (à comprendre "bon parmi les mauvais"). Le topo est simple, on dirige son cochon épéiste lanceur de beignets (!!!) au travers de quelques niveaux à la construction peu inspirée, tout en essayant de survivre tant bien que mal face à la horde d'ennemis retors rencontrés sur la route. Et il y en a beaucoup, trop à vrai dire. Et si ça ne suffisait pas, la maniabilité hasardeuse vient leur prêter main forte. Le jeu est donc moyennement court (niveaux relativement longs) et pourtant très compliqué, ce qui booste la durée de vie ! Sauf que la faire vivre, il faut en avoir envie devant tant de réussite. C'est moche, inaudible, hyper répétitif et impossible à terminer. Ce n'est pas le (oui, il n'y en a qu'un) mot de passe qui va aider, on comprend mieux pourquoi personne ne le connait ce jeu là... Tout ce qu'il requiert est une application et un apprentissage accru des niveaux, encore faut-il avoir la patience !

Tout est bon dans le cochon, pas forcément. Les premiers instants furent pourtant assez positifs. Le cochon se manie plutôt bien dans ces décors médiévaux et comme l'ensemble des ennemis, il a pas mal de mimiques bien cartoon à revendre. Le level design m'avait l'air ingénieux, au départ, avec la possibilité de parcourir librement le niveau, tout en haut ou tout en bas. Mais là où j'ai déchanté, c'est devant l'énorme difficulté du jeu, notamment à cause d'une collision des sprites un peu trop généreuse pour l'ennemi. Le deuxième boss, la tête de loup squelette, m'a d'ailleurs littéralement gavé. Ce n'est rien comparé à la suite où les ennemis pullulent. Ensuite, les niveaux sont très longs, trop longs même, les checkpoints sont chauds à trouver, ce qui est dommage car on doit parfois se refarcir des passages super-pénibles. Un jeu mauvais comme cochon ? Pas autant que j'aurai pu le penser avant d'y jouer, mais assez porc-épic dans le genre.