La trilogie des Sables du Temps étant terminée, la série prend un nouveau départ en nous proposant un tout nouveau prince, accompagné d'un personnage du nom d'Elika. Cette dernière sera capable de rattraper le prince s'il tombe dans le vide ou de le ressusciter s'il se fait battre par un ennemi ; autrement dit, il est impossible de perdre dans ce Prince of Persia, ce qui le rend quand même très simple. Le jeu est beaucoup plus orienté sur l'exploration et la recherche de sphères, qui vous permettront d'acquérir de nouveaux pouvoirs comme voler, courir rapidement sur les murs... mais ces pouvoirs seront utilisables uniquement lorsque vous êtes placé sur des plaques spécifiques. Les combats sont très peu nombreux : on ne rencontre quasiment que des boss et quelques ennemis, qu'il sera d'ailleurs même possible d'empêcher d'apparaitre si vous êtes assez rapide. Certains trouveront peut-être que le jeu manque d'action, ce qui ne serait pas faux, mais les environnements sont tellement magnifiques que l'on prend un très grand plaisir à les explorer, surtout en écoutant les jolies musiques du jeu !

Ubisoft avait réussi son pari de renouveler la série Prince of Persia avec Les Sables du Temps, mais après trois volets, il semblait temps de passer à autre chose. Le nouveau jeu s'appelle donc tout simplement Prince of Persia (un choix de titre peu judicieux à mon sens), mais pas question de vizir ou autres Dark Prince : le nouveau "Prince" n'en est pas un, et la princesse que vous devrez aider dans sa quête contre un dieu des Ténèbres... passe son temps à vous sauver la vie ! Eh oui, impossible de mourir dans ce jeu, fausse bonne idée à mon sens. J'aurais en effet des tas de choses à reprocher à ce PoP 2008, mais l'absence de mort facilite grandement les phases de plates-formes et prolonge à n'en plus finir les combats. A l'exception de très rares moments, on ne sent de réelle tension, même durant les passages délicats, puisque votre amie vous sauvera la mise. Beaucoup l'ont dit aussi, les graphismes uniques en leur genre, la musique, la maniabilité simple et impeccable, l'histoire pas déplaisante, font de PoP 2008 un jeu très agréable. Sans y retrouver le charme des Sables du Temps, j'ai joué, j'ai accroché, et au final ça m'a plu. Loin d'être un hit, mais un bon jeu !

Les mécanismes ont pas mal changé depuis la fin de la trilogie des Sables du Temps. A commencer par l'absence de Game Over grâce à Elika, princesse magicienne qui vous rattrapera et vous renverra sur la plate-forme d'où vous avez pris votre élan. Cette jeune fille vous accompagnera car elle a pour mission de purifier les ténèbres qui se sont installées sur le royaume. Elle sera aussi utile pour de nombreuses acrobaties dans les airs comme les sauts prolongés ou les attaques sur les monstres. Et concernant les combats, il ne faut pas s'attendre à retrouver les mêmes principes qu'avant. Déjà on ne combat qu'un seul monstre à la fois. Puis il faut plus jouer sur les combos pour parvenir au coup fatal. Mais les animations donnent droit à une chorégraphie fort jolie. Les décors sont de vraies peintures et le rendu si particulier du jeu vidéo, à la fois poétique et esthétique, joue donc en faveur du titre d'Ubisoft. Comme la jouabilité est aussi réussie dans les nombreuses phases de plates-formes que les combats, on prend beaucoup de plaisir à errer dans ce monde ouvert et immense. A moins d'être frustré par le renouveau de la série, Prince of Persia est un beau cadeau de Noël pour 2008.

Alternance d'acrobaties en tout genre ("et que je m'accroche par là, que je cours sur le mur pour bondir au dernier moment..."), d'exploration et de combats, Prince of Persia est du genre chatoyant. Chamarré de couleurs et d'embruns musicaux, le jeu nous transporte dans un monde plein de magie et de mystères. Dommage d'avoir cette sensation de jouer avec les vies infinies. Alors si on est bien content d'être sauvé par Elika dans les parcours qui nécessitent de la dextérité, pour les combats, on se demande bien pourquoi on se bat... Vu qu'il est impossible de mourir ! La frustration de ne jamais perdre est un sentiment nouveau pour ma part (dans les autres jeux next-gen, c'est au moins "maquillé" avec des faux game over), un sentiment aigre doux, pas désagréable mais bizarre surtout lorsque on se rend compte qu'Elika nous a sauvé la mise une bonne centaine de fois (je n'ose pas dire un bon millier de fois ?) avant de voir la fin du jeu... Notre héros n'en est pas un, c'est un assisté !

Avec ce Prince of Persia "next gen", Ubisoft coupe les ponts avec la trilogie "Les Sables du Temps". Bonne ou mauvaise idée ? Je pencherai plutôt vers la seconde option. Certes, le jeu est bon. Mais en l'achetant, je m'attendais à retrouver au moins quelques similitudes avec la trilogie citée plus tôt. Je me suis bien trompé. En effet, à part les acrobaties, le gameplay est radicalement différent : premièrement, fini les combats contre pleins d'ennemis en même temps : ici, les (rares) combats ne se déroulent que contre un seul ennemi et il est possible d'empêcher ces derniers d'apparaître. Deuxièmement, pas de mort possible ! Oui, le personnage féminin qui nous accompagne le long du jeu nous sauve à chaque fois que l'on est sur le point de mourir. Troisièmement, pour pouvoir avancer dans le jeu, vous devrez récolter une multitude de "sphères de lumière", ce qui casse franchement le rythme du jeu. Par contre, mention spéciale pour les graphismes et les musiques qui sont tout simplement magnifiques. PoP est donc un bon jeu, c'est sûr, mais qui, pour moi ne mérite pas l'étiquette de "vrai" Prince of Persia (surtout que le Prince... n'est pas un prince).