Reprenant l’histoire là où L’Âme du Guerrier l’avait laissée, Les Deux Royaumes commence par une superbe cinématique d’intro dans laquelle Kaileena et le Prince arrivent à Babylone, mais quelle n’est pas la surprise de ce dernier de découvrir sa cité à feu et à sang. Rapidement séparé de Kaileena, commence alors pour le Prince une aventure riche en rebondissements de toutes sortes. Reprenant les éléments qui ont fait le succès de la série, ce troisième volet apporte son lot de nouveauté, et si les courses de chars sont juste amusantes, les "speed kills" relativement jouissifs, c’est du côté obscur du Prince de Perse que la réelle nouveauté se trouve. Contaminé par les sables du temps, la part d’obscurité du Prince s’est réveillée et se fait présente par le biais de dialogue intérieur qui ne manquent pas de piquant. Pire encore, la puissance du Dark Prince est telle que son alter ego ne peut parfois l’empêcher de s’exprimer, offrant un nouveau panel d’action et une force accrue aux joueurs que nous sommes. Beau (malgré quelques bugs d’affichages), jouable et prenant, Les Deux Royaumes parvient à faire oublier un Warrior Within en demi-teinte et clôt cette trilogie en beauté !

Emballé par Les Sables du Temps, mais déçu par l’orientation prise dans L’Âme du Guerrier, j’avoue ne pas avoir attendu plus que ça le dernier volet de la trilogie des Sables du Temps. Quelle ne fut pas mon erreur ! PoP 3 est en fait un mélange réussi de ce que proposaient ses deux prédécesseurs. Il conserve du 2 les techniques de combat, mais renoue avec l’ambiance Mille et une Nuits du 1er, tant dans l’histoire que l’ambiance graphique et musicale. Bref, même si la réalisation ne semble pas avoir trop évolué depuis le début de la série, le jeu dispose d’un vrai charme. Sans oublier la maniabilité irréprochable, des niveaux très bien conçus, et toujours cette possibilité de remonter le temps de quelques secondes en arrière. Outre les nouveaux mouvements du Prince, on retiendra surtout l’apparition du Dark Prince, son alter-ego maléfique. Plus violent et armé d’une chaîne redoutable, il fait son apparition à certains moments critiques du jeu, et mettra du piment dans votre progression. Certes, la durée de vie est assez courte, ce d’autant plus qu’on dévore ce jeu comme un bon roman, mais le Prince a retrouvé ici de sa superbe et de son identité.

Dernier volet de la trilogie des Sables du Temps. Le Prince qui pensait en avoir fini pour de bon, découvre à son retour à Babylone un royaume en pleine guerre. De plus, les Sables commencent à s'emparer de lui en le transformant en Prince de l'Ombre. D'ailleurs, à certains moments de l'aventure, son côté obscur prendra complètement le contrôle : pendant ces phases de jeu, le Prince dispose alors d'une chaîne qui lui permettra de faire des ravages, mais il faudra faire assez vite car son énergie diminue petit à petit. Le jeu propose également des moments assez impressionnants, comme les courses de chars dans Babylone, ou encore des combats contre des énormes boss. C'est également l'occasion de retrouver Farah, qui était absente dans l'épisode précédent. La réalisation est toujours aussi excellente et les développeurs ont abandonné l'ambiance sombre de L'Ame du Guerrier pour se rapprocher de celle du premier épisode. Une trilogie qui se termine en toute beauté !

Dans cette trilogie, je ne retiendrai vraiment que le premier. Il était vraiment un grand jeu, et alors que le second dénaturait complètement l'esprit, le troisième essaye de se rattraper. Essaye, c'est bien là le problème. À trop vouloir gommer les erreurs du passé, on se casse un peu la figure. Prince of Persia - Les Deux Royaumes est un bon jeu, pas de souci là dessus, cependant il comprend des phases pas très élégantes et trop compliquées pour un soft qui aurait pu aller à l'essentiel comme Les Sables du Temps, qui était une vraie révolution. Par là, je veux bien sûr parler des moments où les sables nous consument. Je n'ai pas aimé et en plus, cela prend une place prépondérante dans le jeu. Que ce soit dans l'esthétique ou dans le principe, cela m'a même horripilé ! Autrement, pas de souci, ce troisième épisode redresse bien la barre dans l'atmosphère envoutante et c'est tant mieux. Cependant, je note toutefois un certain mélange des genres, encore une fois, même en phase normale. Vraiment dommage. Personnellement, je me suis réellement arrêté aux Sables du Temps, qui est vraiment le style que je peux refaire et refaire. En me répétant : dommage que la patte soit absente ici.