Je suis partagé, tant par la qualité du portage que par le jeu en lui-même. Cette version Switch souffre. En mode portable, les textures sont baveuses (merci, patch tardif de corriger ce défaut), et sur l'écran télé, les saccades gâchent surtout les cinématiques, notamment lorsque la caméra fait des envolées aériennes. Dans le jeu, on s'y fait, voire on oublie rapidement ces défauts. L'univers de Rime est resplendissant en toute circonstance, solaire, quelque part entre un Zelda Wind Waker et un Last Guardian. D'ailleurs, on sent ces références et bien d'autres jusque dans le level design et les énigmes. Sous influence, le jeu arrive à se démarquer avec quelques passages marquants comme celui des automates. La déception tient surtout pour ma part dans cette conclusion un peu facile, avec un dernier niveau terne (oserai-je dire "inintéressant") et un épilogue qui veut à tout prix jouer les oignons pour nous tirer la larme à l’œil. Rien ne m'a atteint, je suis resté de marbre face à cette armada de violons singeant les airs de Joe Hisaishi. Au final, Rime est comme un coquillage : beau, iridescent, avec le roulis de la mer quand on y colle l'oreille, mais hélas, un peu creux aussi.