Rival Turf (Rushing Beat en version originale japonaise) s'inscrit dans la catégorie des beat them all, genre très apprécié et très populaire au début des années 1990. Sorti en 1992, ce titre sans prétention m'aura pourtant fait partager d'agréables moments. Doté d'une réalisation correcte, Rival Turf allait vous faire découvrir des contrées tantôt hautes en couleurs (la plage, la jungle), tantôt glauques (ruelles sinistres, usine désaffectée...). Les sprites étaient de bonne taille et les ennemis nombreux à l'écran. La difficulté, sans être insurmontable, était tout de même raisonnable, et il est vrai que les derniers niveaux n'étaient pas des plus simples ! Dans tous les cas, j'ai passé d'excellents moments sur ce jeu de baston, surtout en mode deux joueurs... Même s'il est loin d'être parfait, ce Rival Turf avait au moins le mérite de satisfaire les amateurs de beat them all, chose que les éditeurs ne font plus beaucoup à l'heure actuelle !

Rival Turf (Rushing Beat en VO) est un jeu qui se démarque dans la ludothèque de la SNES. C'est un beat'em all comme on en a rarement vu sur la bécane. Dans la lignée d'un Streets of Rage ou d'un Final Fight, deux flics en viennent aux mains pour déblayer les rues de malfrats en tout genre. Choisissez entre Flak, le spécialiste des arts martiaux, ou Nelson, le catcheur imposant, et l'aventure commence... Six niveaux très ardus vous attendent, chacun possédant des sous-stages et son lot de "pas-beaux" à fritter à la pelle ! Malheureusement, les graphismes et la palette de couleurs demeurent plutôt fades à mon goût. Ajouté à ça, un nombre de coups très réduit chez nos deux compères ; même constat chez les adversaires pas toujours bien "designés". Tout cela relève de l'« à peu près » (à l’image du son), et vu que j'attendais pas mal de ce jeu, au final, cela se termine par une déception... Dommage. Le jeu vaut tout de même le coup pour son petit côté fun, et bien évidemment pour les parties à deux !

J'ai une profonde sympathie pour ce jeu ! Il faut dire aussi que je l'ai connu à l'époque et que j'ai passé de sacrés bons moments à castagner d'affreux malfrats, avec mes super flics, dans des décors citadins. Rival Turf (Rushing Beat au Japon) est très agréable à prendre en main, les persos sont légers et le jeu rapide. Alors oui, c'est vrai que ce soft est assez moyen d'un point de vue réalisation ; C'est propre, mais sans génie et sans excès. De plus, son style est plutôt générique, trop "passe-partout" (avec ses sprites aux looks douteux et ces décors vus et revus)... Et ces deux défauts font que les parties peuvent devenir ennuyeuses à la longue. Malgré tout, je persiste : Rival Turf est un très bon beat'em all sur SNES ! D'ailleurs, beaucoup de joueurs de l'époque s'en souviennent ; C'est un signe de ses qualités ! Et puis, il dégage de ce jeu, le doux parfum des années 90, des débuts de la SNES chez nous... Perso, je le conseille les yeux fermés !

C’est vrai, Rival Turf était connu de beaucoup de joueurs SNES. Cela peut paraître surprenant vu d’aujourd’hui tant le beat them all de Jaleco est loin d’être une référence, mais Rival Turf était à dire vrai le seul valable du genre aux débuts de la SNES. Il a pour lui une réalisation colorée, des décors suffisamment variés, ainsi qu’un atout indispensable : le jeu à 2 en coopération. Oui, c’est une évidence, mais dans la mesure où contrairement à l’adaptation de Final Fight, Rival Turf a su proposer ce que les joueurs attendaient d’un beat them all sur SNES, je ne saurais me montrer trop sévère avec le jeu de Jaleco. Techniquement, les ratés n’en restent pas moins nombreux. 6 stages relativement longs mais monotones, accompagnés de musiques bien trop répétitives, et où ne font que se succéder des vagues d’ennemis dans des niveaux plats. Les problèmes de collision sont toutefois les plus gênants tant les coups sont imprécis, et participent grandement à la difficulté du jeu : les ennemis ont donc souvent le dessus, et certains sortent même des coups particulièrement meurtriers. La nostalgie sauve donc de l’oubli ce Rival Turf médiocre, à la maniabilité bien trop approximative.