Le premier Robocop sur NES était un beau gâchis, mais qui avait pour base un bon jeu d'arcade. Pour ce deuxième opus, les gars de chez Data East ont voulu faire un jeu dédié à la machine et -mon dieu- que c'est laid ! Vous voici donc incarnant un Robocop méconnaissable mesurant environ 1.20m et ayant pris du poids. Oui, Robocop est ici un p'tit gros. Mais attention, premier changement de taille : il peut sauter ! Utile dans ce run'n gun mâtiné de plate-forme. Encore aurait-il fallu que ce foutu robot n'ait pas des patins à roulettes sous les pieds... Le maniement du personnage vous demandera un temps d'adaptation tellement celui-ci a tendance à glisser. Graphiquement, c'est bien plus moche que le 1er, qui lui, respectait (comme il pouvait) l'univers du film. Ici, on se croirait dans un jeu piqué à l'Amstrad CPC auquel on aurait ajouté des sprites de Robocop. Sur l'écran, pas plus de 5 couleurs (criardes) et des sprites grossiers. Vous l'aurez compris, ce Robocop 2 réussit à faire moins bien que son grand frère...

Si, à l'inverse de Jumpman, j'ai un avis moins tranché sur le premier Robocop, je le rejoins parfaitement concernant cette suite. Réalisé par Data East, ce jeu marque un immense pas en arrière par rapport au premier volet (qui n'était pas non plus fantastique) : Robocop peut sauter certes, mais il ne peut plus tirer dans toutes les directions. Exit aussi les patates, sauf si l'ennemi s'approche au corps à corps. Graphiquement ultra vilain (les jolis fonds de l'intro sont trompeurs), le jeu est artistiquement d'un non goût rare : les persos semblent avoir été dessinés par un enfant de 3 ans, leurs animations sont ridicules, et ne parlons pas de Robocop, qui est ici effectivement méconnaissable. Pour le reste, Robocop 2 accentue les phases de plateforme et se vautre lamentablement : le perso glisse en permanence, façon niveau de la glace du premier DuckTales : pratique face à des plateformes très peu visibles, une allonge de saut ridicule et un scrolling arrière impossible à faire (donc si t'as trop avancé : 0 élan). Long d'une trentaine de minutes, le jeu vous assomme d'un design sans queue ni tête et de situations bis repetita. Et le final boss est juste horrible... A oublier.