Dès l'écran titre, c'est le malaise : voir cette petite fille (naine ?), mitraillette à la main, assise sur l'épaule de notre robot préféré crée une gêne. Mais bon… Avant toute chose, pour beaucoup, Robocop 3 n'est qu'un mauvais jeu SNES. Faux ! Il existe également une version NES. Et elle est également bien mauvaise... Tout d'abord, soulignons le bel écart graphique entre l'immonde deuxième épisode et celui-ci. En effet, ce troisième opus offre des graphismes bien plus propres et plus en adéquation avec l'univers Robocop. Mais les compliments s'arrêteront ici. Oui, car comme dans tout bon Robocop qui se respecte (pas), le jeu souffre d'une maniabilité lourde et peu confortable (impossible de tirer en haut !). Manier ce robot de 2 tonnes au milieu des balles qui fusent de toute part devient vite fatiguant. Surtout que les ennemis ne font pas de cadeau... Attention, le jeu n'est pas celui que l'on retrouve sur SNES, mais sa difficulté est toute aussi horrible. Robocop 3 est un run'n gun bien trop bourrin et qui propose une maniabilité handicapante et énervante à la longue. A oublier.

Sorti en 1994 et produit cette fois ci par Ocean / Probe (à qui on doit le pire comme le meilleur), Robocop 3 est une suite effectivement bien plus fidèle que le monstrueux second volet. Déjà graphiquement, ça a presque de la gueule : les décors sont plutôt pas mal, la mise en scène aussi. Reste des persos qui demeurent bien moches (même s'il y a du mieux). Hourra pour le retour du tir en biais mais haro pour l'absence de tir vertical vers le haut : pour dégommer les ennemis qui sont au dessus de vous, il faut constamment se déplacer pour les avoir de biais, c'est n'importe quoi. Robocop saute enfin de façon plus convenable et dispose d'upgrades pour son flingue aux munitions infinies. Problème là encore : plus de coup de poing, et il faut arrêter de tirer pour se baisser (sinon on tire vers le bas) : quand les ennemis sont au corps à corps, c'est un enfer. Finalement, même s'il aurait pu m'occuper à l'époque, ce Robocop 3 m'a rapidement gonflé, et à l'inverse du second volet (pourtant bien plus mauvais), je n'ai pas cherché très longtemps à continuer... Un jour peut-être retrouverais-je le courage de le finir... Dommage !