Rollerball ne paye vraiment pas de mine : fond bleu uni, habillage orange uni, deux bumpers et quelques cibles. Hal Laboratory livre là un jeu d'une simplicité désarmante. Et pourtant, que de parties endiablées, que de souvenirs ! Ses principales qualités : le flipper tient sur plusieurs étages et il y a un jackpot au milieu du second. Lorsqu'on est à deux doigts de perdre la bille dans la partie basse du flipper, la faire remonter deviendra vite une obsession pour pouvoir durer et scorer. Notons que l'animation de la bille est fluide, étonnamment réaliste pour l'époque, avec un effet d'inertie respecté à la lettre. Gage de sa qualité, le scrolling de l'écran, lorsque la bille change d'étage, se fait oublier. Et s'il n'y a pas de musique (ou presque, il y a quelques notes pour le suspens lorsque la bille est dans cette fameuse partie basse du flipper), les bruitages pétaradants comblent allègrement le manque et vivifient la partie comme rarement. Pour finir, il y a aussi un petit truc en plus dans ce jeu, quelque chose d'inexplicable, une dose de je-ne-sais-quoi, un secret de fabrication que seul Hal Laboratory connaît pour nous faire des jeux aussi attachants.