Le premier Samorost est un point & click gratuit en flash réalisé Jakub Dvorský, étudiant tchèque qui validait avec ce jeu ses travaux de fin d'étude. Sa suite est la 1ère production commerciale d'Amanita Studio, créé par Dvorský. Le joueur joue une petite créature vivant paisiblement sur une planète aussi fascinante qu’irréelle, et dont le chien se fait kidnapper par de curieux Aliens. Si techniquement le jeu est on ne peut plus simple (flash oblige), il est artistiquement mignon et envoûtant grâce à une dimension artistique audacieuse reprenant avec brio le mouvement surréaliste. Les décors défient toute logique, et confèrent à la poésie et à l'onirisme infantile, un vrai petit conte qui réveillera votre âme d'enfant. Côté gameplay, il y a du mieux : le jeu est plus long, plus précis, profite d'énigmes plus sophistiquées, mais souffre encore et toujours d'une chasse au pixel quelque peu rageante. Le jeu vous prendra une heure pour en voir le bout, mais le voyage est un tel plaisir et le prix est tellement dérisoire que tenter l'aventure Samorost ne se refuse pas. Essayez le 1er (en ligne gratuitement sur le site d'Amanita) pour vous faire une idée. Très belle petite perle indé.

Le premier Samorost, paru en 2003, se termine en une poignée de minutes, et est la note d'intention des jeux signés Amanita Design. Un point and click à l'ancienne, une belle rêverie avec sa dose d'humour décalé et sa petite touche de poésie faite de bric et de broc. Samorost 2, sorti deux ans après, est dans la continuité, en étoffant ce petit coin de galaxie (en astéroïdes improbables) et en confrontant notre lutin à des énigmes un peu plus difficiles. Malgré ce dernier point, le jeu se finit rapidement. Très rapidement. En 1 ou 2 heures pas plus. Il a néanmoins un charme indéniable, un sound design élaboré et des décors savamment bricolés, un supplément d'âme qui fait qu'il reste en mémoire. Comme une jolie promesse, il m'a surtout permis d'entrevoir, par le petit bout de la lorgnette, l'apothéose qu'est l'épisode suivant, le bien nommé Samorost 3.