Deuxième épisode des aventures de Nakoruru, Galford et Haohmaru, ce dernier ayant trouvé un adversaire à sa mesure en la personne de Genjuro Kibagami ! Quel personnage d'ailleurs ! Ce n'est pas pour rien que le jeu fut considéré plus d'une fois comme LE meilleur jeu de lame toutes consoles confondues : le premier étonnait déjà par son originalité, le second le surpasse à tous les niveaux ! L'animation des techniques présente plus de détails dans la décomposition des mouvements ; les persos ont été redessinés pour beaucoup, sans compter le charisme des nouveaux : Nicotine ou encore l'ancestral Sieger ! Les furys sont aussi de la partie, et je ne vous parle pas des graphismes, d'une beauté rare ! L'ambiance nippone a également été renforcée, et les niveaux plus larges (avec ici, un effet de zoom bien plus net) sont merveilleux. La durée de vie est sans limite, tout bonnement car la jouabilité est à tomber : saisies d'armes, 4 à 5 esquives différentes, nouveaux coups... Rien n’arrête SNK pour nous faire ressentir l'intensité des combats à l'arme blanche ! Samuraï Shodown II revoit tout à la hausse, est ahurissant de nouveautés... En résumé, un incontournable !

Dès l'introduction, dès le premier combat, dès la première note de musique, Samurai Shodown II confirme sans forcer qu'il égale en classe son prédécesseur ; quelques minutes supplémentaires suffisent à constater les progrès accomplis, tant dans le dynamisme des combats que dans la maniabilité plus souple. Les combattants, cette fois en plus grand nombre, ont d'ailleurs été soigneusement retravaillés et disposent d'animations plus fluides. Bref, sans trop me mouiller je peux affirmer que Samurai Shodown II est le meilleur de la série signée SNK. On retrouve en effet ce mélange réussi entre violence et raffinement, renforcé en cela par une musique traditionnelle de grande qualité. Pour autant, une nouvelle fois le casting n'est pas parfait, et à côté du très classieux Haohmaru ou du nouveau Genjuro, d'autres comme Cham Cham ou Sieger sont à la limite du hors sujet (ce dernier surgissant d'un empire prussien complètement fantasmé et d'un goût douteux). Le casting étant suffisamment étendu et varié, ces quelques ombres au tableau n'entament cependant en rien l'excellence vidéoludique et artistique du jeu.

Plus haut, plus vite, plus fort, Samurai Shodown II répond à tous les critères de la suite, terrassant d'un coup de sabre d'un seul l'original. Haohmaru a enfin trouvé un rival à sa taille en Genjuro, nouveau samouraï à l'allure folle et qui sera un personnage phare de la série. D'autres personnages débarquent, comme Cham Cham (la demoiselle chat, toutes griffes dehors) ou Nicotine (le petit papi au grand chapeau qui cache bien son jeu), des persos que j'aime beaucoup et qui apportent un petit vent de folie à la franchise. Parmi les nombreux ajouts, il y a aussi l'apparition des furies, des coups surpuissants qui enflamment tout l'écran et que l'on prendra plaisir à activer à la toute fin du combat pour un splendide finish. Seul gros défaut, les versions U.S. et européenne sont censurées avec un affreux sang vert (!). M'enfin, Samurai Shodown II est clairement l'épisode de la série que je préfère, laquelle gagnera ensuite en sobriété et en élégance, au détriment peut-être du pur fun.