Samuraï Shodown (Spirit, en import) revient pour un troisième épisode. Cette fois, la NeoGeo a placé tout son génie dans l'art du combat de précision. Pourquoi est-ce toujours aussi génial ? En premier lieu, la série a pris un nouveau design bien plus fun, oubliant presque l'ère d'où le style provient. Les persos, donc, ont grandi en taille de sprites et désormais sont au nombre amoindri de 12, mais tellement beaux ! L'originalité étant la première doctrine de la console, on note la présence de Basara ou de Zankuro, de très mystérieux adversaires. Le gameplay est quant à lui renversant, voyez un peu : tuer son ennemi, passer derrière son dos, lui capturer son arme, donnant lieu par conséquent à des combats à mains nues, esquives, furys zoomées prenants la partie haute de l'écran... Des fights on ne peut plus complets à grands renforts de rebondissements ! Un opus assez différent du précédent, car plus péchu et à l'ambiance moins "zen". Samuraï Shodown 3 change la donne, le plaisir étant le même ! Dévastateur !

A force de sortir annuellement des suites, SNK a fini par commettre un faux pas avec sa série Samurai Shodown. Pourtant, les efforts de renouvellement sont réels, et ce 3ème volet tranche assez radicalement avec ses prédécesseurs. La refonte graphique est totale : les combattants, nettement plus grands à l'écran, tendent vers un rendu plus « animé » mais les décors sont assez pauvres en détails, et dénués de vie. Plus d'arbitre en arrière-plan, juste des lieux de désolation en guise d'arène. Les combats sont également trop vite bouclés et les déséquilibres apparaissent flagrants ; quant aux croisements de fer, on frôle le ridicule... En recentrant son casting (réduit) aux personnages japonais (exception faite de Galford), SNK a pourtant préféré s'orienter vers un style manga (les nouveaux combattants semblant même sortis d'un shonen) nettement moins convaincant, en témoignent des attaques toujours plus démesurées, ainsi qu'un style de combat supplémentaire « Bust » dévoilant le côté obscur de chaque personnage. Finalement, n'ayant pas retrouvé ici le charme des deux premiers volets, Samurai Shodown III m'a vraiment laissé de marbre.